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Accueillants familiaux : une alternative à l’Ehpad ?

Les accueillants familiaux seraient moins de 10 000 en France. Leur métier consiste à héberger des personnes âgées et à s’occuper d’elles au quotidien. Des structures à taille humaine, loin des grandes maisons de retraite. Reportage.

Clélia Bayard
Rédigé le , mis à jour le
Accueillants familiaux : une alternative à l’Ehpad ?  —  Le Magazine de la Santé

La scène ressemble à un repas de famille classique, à un détail près. Guy Arnould n'est pas vraiment un membre de la famille. Il est pensionnaire.

Le retraité, de moins en moins autonome, s’est installé dans cette maison d’accueil. Une habitation partagée, qui offre de nombreux avantages. 

"Cette maison d'accueil est quand même mieux qu’une maison de retraite. Quand j’ai entendu à la radio les problèmes dans les Ehpad... Moi j'ai une douche tous les jours", explique le pensionnaire. 

Un travail à plein temps

Gérald Parent a toujours rêvé d'accueillir des personnes âgées chez lui. Cet ancien restaurateur a choisi le métier d’accueillant familial il y a plus de dix ans. Un travail à plein temps, qui lui demande beaucoup d’organisation. 

"Je suis débordé, mon rythme de vie est de m'occuper d’eux en permanence, d’être toujours là, pour les rendez-vous, quand ils en ont", explique Gérald Parent.

Courses, toilettes, ménage… Gérald a un agenda plutôt chargé. Mais puisqu'il n'héberge que trois pensionnaires, il peut passer du temps avec chacun d’entre eux.

"On a une bonne relation, dans le sens où c’est comme un grand-père avec son petit-fils, mais, ici, c'est moi le patron. Je peux donner ce qu’à la maison de retraite, on ne peut pas donner. Quand on doit s'occuper de 45 personnes, on ne peut pas faire la même chose que si on en a que 3", commente Gérald.

Le suivi personnalisé s’accompagne aussi de soins médicaux. Jacques est diabétique et il a besoin d’injections d’insuline. Une infirmière passe le voir plusieurs fois par jour. 

Un métier passion

Gérald Parent a choisi d’être accueillant familial par passion. Il milite au quotidien pour combattre les idées reçues autour de ce métier.

"Malheureusement, on voit encore trop de gens dont la première question est la rémunération. Si on ne fait pas ce travail avec un minimum de cœur, ce n'est pas la peine", conclut Gérald Parent.

Pour son travail, Gérald Parent touche 1 500 euros par mois et par résident. Guy et ses colocataires, eux, bénéficient d’aides de l’État pour financer leur séjour.

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