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Âge, fréquence, auto-prélèvement : on vous dit tout sur les frottis et le test HPV

Le dépistage du cancer du col de l'utérus est proposé à toutes les femmes âgées de 25 à 65 ans. Où faire ce test, à quelle fréquence et en quoi ça consiste ? On vous répond.

Rym Ben Ameur
Rédigé le
Jusqu'à quel âge faut-il faire des frottis ?  —  Le Mag de la Santé - France 5

Il n'est pas agréable, mais il est indispensable. Le frottis fait partie du dépistage du cancer du col de l’utérus. Il permet de détecter la présence de cellules anormales au niveau du col ou de repérer la présence de papillomavirus, aussi appelé HPV, un virus qui peut être à l’origine du cancer du col de l’utérus.

Concrètement, le professionnel de santé (médecin généraliste, gynécologue ou sage-femme) installe un spéculum dans le vagin et prélève ensuite quelques cellules de l’endocol, la partie la plus intérieure du col de l’utérus, à l’aide d’un écouvillon.

À partir de quel âge et à quelle fréquence ?

Lorsque tout va bien, le rythme recommandé est de faire le premier test à 25 ans, le deuxième à 26 ans, puis de 26 à 30 ans, de réaliser un test tous les trois ans. Sur cette période, le frottis consiste en un examen cytologique, pour identifier les anomalies des cellules du col de l'utérus, pré-cancéreuses ou cancéreuses. 

De 30 à 65 ans, le test est effectué tous les cinq ans. Il ne s'agit plus d'un frottis classique mais d'un test HPV. Le protocole est le même, mais il recherche l'ADN des papillomavirus et non plus les anomalies cellulaires.

Et après 65 ans, faut-il continuer à en faire ? "Une femme qui a eu des frottis normaux toute sa vie ne fera plus de cancer du col après 65 ans, ce n'est pas possible. En revanche si elle a eu des anomalies de frottis surtout après 50 ans, entre 50 et 65 ans alors ça peut justifier une surveillance plus rapprochée même après 65 ans" détaille la Docteure Odile Bagot, gynécologue.

Un auto-prélèvement est possible

Pour certaines femmes, le prélèvement est douloureux. En cas de douleur, n'hésitez pas à le signaler à votre soignantSachez également que désormais, "une recherche de papillomavirus par auto-prélèvement" est possible, souligne la docteure Odile Bagot, gynécologue.

Cette alternative au test HPV "permet de rattraper certaines femmes qui échappent au gynécologue parce qu'elles en ont peur. Même le médecin généraliste ou la sage-femme peuvent prescrire l'examen. Les femmes peuvent aller au laboratoire avec un petit coton tige et faire le prélèvement toutes seules. Si le papillomavirus est négatif, il n'y a pas de suite, s'il est positif, il n'y a pas le choix, il faudra faire quand même un frottis avec un spécialiste", précise-t-elle enfin.

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