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Qualité nutritionnelle : pas de différence pour les produits de premiers prix

La composition nutritionnelle des aliments varie selon que l'on achète des produits de premiers prix ou de marques nationales. Mais ces différences n'influencent pas leur qualité nutritionnelle, selon une étude réalisée par l'Observatoire de l'alimentation.

La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le
Les produits premiers prix (marques de distributeurs "entrée de gamme" et "hard discount") n’apparaissent donc pas comme de moins bonne qualité nutritionnelle.

La qualité nutritionnelle des produits de premiers prix que l'on trouve aux rayons des supermarchés est-elle plus faible que celles des autres marques ? C’est la question à laquelle répond une étude réalisée par l’Observatoire de l’alimentation (Oqali).

Les chercheurs ont récolté entre 2008 et 2011 plus de 16.000 produits, parmi lesquels des biscuits apéritif, des barres céréalières, des biscuits et gâteaux industriels, des bouillons et potages, des céréales pour le petit-déjeuner, de la charcuterie ou encore des produits traiteurs et des produits laitiers frais et assimilés. Les résultats indiquent de faibles différences dans la composition nutritionnelle des produits de premiers prix ("entrée de gamme" et "hard discount") et ceux des marques distributeurs et nationales.

En effet, 7% des produits testés pour leur teneurs en lipides présentaient des différences en fonction des marques. La principale différence est observée pour les lardons de porc, avec un écart de 9,9g/100g entre la teneur moyenne en lipides des produits de marques "entrée de gamme" (29,8g/100g) et celle des produits de marques nationales (19,9g/100g).  

La différence de valeur énergétique diffère avec 325kcal/100g en moyenne pour les marques "entrée de gamme" et 249kcal/100g pour les marques nationales. Il en est de même pour les teneurs moyennes en protéines avec une teneur de 14,0g/100g en moyenne pour les marques "entrée de gamme" et 17,0g/100g pour les marques nationales. Enfin, 5% des familles de produits testés pour leur teneur en sucres possèdent des différences. Ce sont les coupes et spécialités glacées qui creusent l’écart, avec une différence de 8,8g/100g entre les marques nationales (17,6g/100g) et les marques "entrée de gamme" (8,8g/100g).

Une influence négligeable sur l'apport nutritionnel

Pour savoir si ces différences de composition nutritionnelle ont une influence sur l’apport nutritionnel, des simulations théoriques ont été réalisées. Celles-ci ont considéré la consommation de personnes achetant exclusivement un type de marques (distributeurs, nationales ou premier prix). Les résultats indiquent que seuls les apports protéiques sont modifiés selon le type de marque choisi : pour les hommes, les apports moyens journaliers en protéines s’élèvent à  24,4/100g pour les marques de distributeurs, 24,0g/100g pour les marques nationales et 22,2g/100g pour les marques premier prix.Toutefois, l’étude rappelle que les apports en protéines de la population française étant supérieurs aux recommandations, une telle consommation de produits premiers prix n'impliquerait pas de risque de carence ou d'apport insuffisant pour le consommateur.

Les auteurs concluent ainsi que les produits premiers prix n’apparaissent donc pas comme de moins bonne qualité nutritionnelle que les autres marques.

Etiquetage des informations nutritionnelles plus diversifié

Autre constat de l'étude : les informations nutritionnelles disponibles sur les emballages sont plus diversifiées sur les produits des marques de distributeurs. Ces marques présentent plus fréquemment un étiquetage nutritionnel détaillé (valeur énergétique, teneurs en protéines, glucides, lipides, et éventuellement fibres, sodium, acides gras saturés et sucres), des repères nutritionnels, une portion conseillée pour le consommateur et les valeurs nutritionnelles pour une portion donnée. Mais au total, 90% des produits testés présentent un étiquetage nutritionnel.

Source : Caractérisation de l’offre alimentaire, par secteur et segment de marché. Etudue des produits transformés disponibles sur le marché français entre 2008 et 2011. L’Observatoire de l’alimentation. 2015.

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