Capri-sun et autres bombes sucrées
L’ONG FoodWatch alerte les consommateurs sur l’importante teneur en sucre de la populaire boisson Capri-sun. Plus généralement, de nombreuses boissons identifiées comme saines sont de véritables concentrés de sucre.
19 grammes de sucres pour 200 mL de boisson : pour l’ONG Foodwatch, ça ne passe pas. Les spots publicitaires qui présentent le Capri-sun comme une boisson aux jus de fruits et à l’eau minérale "bluffent les parents" en passant sous silence le fait qu’elle contient "presque autant de sucre que le Coca". Si cette marque est particulièrement ciblée, c’est parce qu’elle est particulièrement populaire auprès des jeunes, certaines personnalités du monde du rap s’affichant avec les poches de boisson dans leurs clips.
Ces jus de fruits "sont à base de concentré et ne constituent que 12% du produit final", poursuit l’ONG sur son site web.
Avec ses 9,5 g de sucres pour 100 mL, Capri-sun est toutefois loin d’être la boisson la plus sucrée du marché. Selon des travaux de 2016, la teneur moyenne des jus de fruits du marché est de 10,7 grammes, et celle des smoothies de 13 grammes !
Sur 203 jus de fruits, boissons aux fruits et smoothies "destinés aux enfants" commercialisés en Grande-Bretagne, 85 produits contenaient au moins 19 grammes de sucre pour 200 mL. 19 grammes qui, selon les auteurs de ces travaux, constituent " la quantité maximum quotidienne de sucre pour un enfant."
"En France, les boissons à forte teneur en sucre telles que Capri-Sun représentent un véritable problème de santé publique", juge Foodwatch. "En 1980, seuls 5% des petits Français âgés de 3 à 7 ans étaient en surpoids, aujourd’hui 1 enfant sur 6 présente un excès de poids ou une obésité". Selon elle, les produits comme Capri-Sun, "qui contiennent des quantités ahurissantes de sucre, portent une lourde responsabilité dans ce phénomène. Et pourtant, la marque mise sur un marketing s’adressant directement aux enfants, au mépris des conséquences à long-terme que peut avoir une consommation excessive de sucre sur leur santé."
la rédaction d'Allodocteurs.fr