Amygdales : quand faut-il les retirer ?

Les amygdales font partie des défenses immunitaires et elles sont disséminées dans la sphère ORL. Les plus connues sont situées au fond de la gorge de part et d'autre de la luette, la petite clochette qui pend au fond de la bouche. Ce sont elles qui sont touchées en cas d'angine : elles augmentent de volume, deviennent rouges et douloureuses.   

D'autres amygdales sont situées à l'arrière du nez, de la langue, du palais et dans la trompe d'Eustache, le conduit qui relie les cavités du nez à l'oreille.

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Dans quels cas retirer les amygdales ?

Le congrès de pédiatrie, qui s'est tenu en juin 2022, a été l'occasion de refaire un point sur les recommandations d'ablation des amygdales de la société française d'ORL et de chirurgie du cou et de la face.

La fréquence des infections reste le premier motif justifiant l'ablation. Habituellement, après une infection, les amygdales reviennent à leur état normal mais lorsque les infections sont fréquentes, elles s'affaiblissent et deviennent un véritable réservoir de germes. Leur ablation, appelée amygdalectomie, est alors indispensable s'il y a plus de 7 infections depuis 1 an, plus de 5 durant les 2 dernières années, ou plus de 3 infections au cours des 3 dernières années.   

Mais les infections ne sont pas l'unique motif, d'autres symptômes non infectieux justifient une amygdalectomie : l'hypertrophie des amygdales, qui restent gonflées en dehors des infections, les ronflements, des pauses respiratoires, une apnée du sommeil. D'autres symptômes, plus discrets, peuvent être évocateurs de troubles du sommeil liés aux amygdales : une respiration par la bouche, des cernes ou une fatigue dès le réveil par exemple.   

Si les amygdales ont longtemps été retirées entièrement, les chirurgiens ne retirent souvent qu'une zone, laissant la partie reste jouer leur rôle dans la lutte contre les infections.