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Animaux de compagnie exotiques ou enfants : faut-il choisir ?

De plus en plus d'animaux de compagnie non traditionnels, comme des reptiles, oiseaux ou amphibiens, s'invitent dans les foyers français. Mais ces animaux ne sont pas sans danger, notamment pour les enfants en bas âge.

Alexis Llanos
Rédigé le
De plus en plus "d'animaux de compagnie non traditionnels (ACNT)" rejoignent les foyers des Français  —  Shutterstock

Hérissons, lézards, tortues, poules... De plus en plus de Français adoptent des animaux de compagnie “non traditionnels” (ACNT), souvent désignés par l’appellation nouveaux animaux de compagnie (NAC). Cependant, vivre aux côtés d’un de ces animaux n’est pas sans risque, et les personnes les plus fragiles, comme les enfants, peuvent en payer le prix. L’Académie nationale de médecine alerte dans un communiqué publié le 2 mai 2024.

Déclaration voire certificat de capacité

Les ACNT regroupent des animaux comme les lapins, les chèvres ou encore les cochons, mais également des reptiles, amphibiens et oiseaux. Ils se distinguent des animaux dits “traditionnels”, comme les chiens ou les chats.

La détention de certains NAC “est soumise à déclaration ou à la possession d’un certificat de capacité, voire interdite, en raison des risques encourus par les personnes les plus fragiles, dont l’enfant de moins de cinq ans” rappelle l’Académie nationale de médecine. 

Un risque de contamination chez les moins de cinq ans

Et pour cause : le risque de maladies zoonotiques - ou zoonoses - est important chez les NAC, met notamment en garde l’Académie. En effet, ces animaux peuvent être porteurs d’agents pathogènes, comme la salmonelle chez les rats, lézards, grenouilles, reptiles ou certains oiseaux.

Ce risque “concerne surtout les enfants âgés de moins de cinq ans” précise l’Académie de médecine. D'une part, pour les oiseaux, et notamment les poules de compagnie, par "consommation d'œufs contaminés", les jeunes enfants étant plus à risque de formes sévères de toxi-infections alimentaires comme la salmonellose. D'autre part par contact direct car les enfants ont tendance à porter leurs mains à la bouche après avoir caressé leurs animaux, voire à les embrasser, ce qui facilite la contamination.  L’Académie met également en garde contre les risques de morsures et de griffures.

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Prévenir son médecin de la présence d'un NAC

Face à “la sous-estimation de ces risques”, il est important “d’informer le public des risques liés à la présence au domicile de certains ACNT dont la détention est autorisée” recommande l’Académie de médecine.

Il est également conseillé aux parents de prévenir leur médecin si leur enfant de moins de cinq ans présente des signes de maladie et qu’un NAC est présent au domicile. L’Académie de médecine encourage aussi à renforcer les contrôles sanitaires dans les animaleries, et de “créer une plateforme de surveillance épidémiologique des zoonoses observées chez l’enfant exposé à la présence d’un ACNT”

Avoir un animal augmente-t-il le risque d’avoir des allergies ?  —  Le Mag de la Santé - France 5

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