Antidiabétiques : de faux stylos injecteurs "Ozempic" circulent en Europe
Les autorités sanitaires alertent les pharmaciens sur la circulation de stylos injecteurs frauduleux faussement étiquetés comme de l'Ozempic, un traitement contre le diabète détourné à des fins d'amaigrissement.
L’alerte a été lancée ce lundi 24 octobre : des stylos injecteurs antidiabétiques faussement étiquetés “Ozempic” seraient en train de circuler. L’Ozempic est un traitement utilisé pour lutter contre le diabète de type II. Il s’agit d’un stylo injectable délivrant une hormone (appelée glucagon-like peptide-1 (GLP-1)), dont le rôle est de faciliter la libération d’insuline dans le sang lorsque le taux de glucose y est trop élevé. Cependant, ce traitement est récemment devenu très en vogue sur les réseaux sociaux pour sa propriété amaigrissante, pourtant hors indication médicale.
Appel à la vigilance
"Par précaution, nous appelons tous les acteurs de la chaîne d’approvisionnement à la vigilance", écrit ce lundi 24 octobre l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) dans une note d'information destinée aux pharmaciens d'officine et hospitaliers.
"À ce stade, aucune alerte n'a été rapportée en France", mais il est "important de vérifier la traçabilité du numéro de série" lors de la dispensation, souligne l'ANSM.
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Une enquête en cours
Selon l'agence européenne du médicament (EMA), "des stylos préremplis faussement étiquetés comme de l’Ozempic (semaglutide, 1mg, solution injectable), médicament indiqué dans le traitement du diabète de type 2, ont été identifiés chez certains grossistes de l'Union européenne et au Royaume-Uni".
Ces stylos frauduleux, portant un étiquetage en provenance d'Allemagne, ont été identifiés chez des distributeurs en Allemagne, Autriche et Royaume-Uni, selon l'EMA qui explique qu'il y a des "différences d'apparence entre le stylo falsifié et le stylo authentique". Les lots d'Ozempic falsifié présentaient au scanner des numéros de série inactifs, ce qui a déclenché l'alerte.
La situation fait actuellement l’objet d’une enquête menée par les autorités de réglementation des médicaments de l’UE et la police, souligne l'EMA. Pour l'heure, "rien n'indique que des stylos falsifiés aient été délivrés à des patients par des pharmacies", selon elle.