Baisse des décès dus aux maladies cardiovasculaires dans l'OCDE
La mortalité due aux maladies cardiovasculaires et aux cancers a sensiblement baissé entre 1990 et 2011 dans les pays membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), selon un rapport publié le 21 novembre 2013 par cette institution.
Depuis 1990, le taux de mortalité par crise cardiaque aurait baissé de 40% en moyenne dans les pays membres de l'OCDE, souligne le Panorama de la santé 2013 publié par l'organisation. Les décès par accident vasculaire cérébral (AVC) auraient pour leur part été divisés par deux.
Les maladies cardiovasculaires, à l'origine de 33% de l'ensemble des décès en 2011, restent toutefois la principale cause de mortalité dans les pays de l'OCDE (les crises cardiaques représentent 12% des morts dans les pays de l'OCDE, les AVC 8%).
Les décès par cancer ont pour leur part diminué de 15% au cours de la même période, essentiellement en raison d'un recul sensible de la mortalité due aux cancers de l'estomac, du côlon, du sein et du col de l'utérus chez les femmes, ainsi que des cancers de la prostate et du poumon chez les hommes.
L'OCDE rappelle que les cancers restent la seconde cause de mortalité dans les pays membres (un peu plus d'un quart de l'ensemble des décès enregistrés).
Un recul loin d'être uniforme
Les chiffres généraux masquent toutefois de grandes disparités régionales. Les maladies cardiovasculaires sont ainsi plus souvent mortelles dans les pays d'Europe centrale et orientale, tandis que le Japon, la Corée du sud et la France affichent les taux les plus faibles.
En ce qui concerne les décès par crise cardiaque, la baisse a été particulièrement nette au Danemark, en Norvège et aux Pays-Bas où les taux de mortalité ont diminué des deux tiers, principalement à cause du recul du tabagisme et des progrès réalisés dans le traitement de ces pathologies.
Les décès par AVC ont également évolué de manière très différente selon les pays, avec une baisse des deux tiers en Espagne, Estonie, Luxembourg et au Portugal, alors que la baisse est restée beaucoup plus modeste en Pologne, en Hongrie et surtout en République slovaque où la mortalité (137 pour 100.000 habitants) était en 2011 trois fois plus élevée qu'en Suisse ou en France (41 pour 100.000 habitants).
Les décès par cancer diminuent également, sauf dans des pays comme le Canada, le Danemark, la France, le Japon et les Pays-Bas, une situation qui s'explique par un fort recul de la mortalité due aux maladies cardiovasculaires dans ces pays.
En 2011, le taux moyen de décès par cancer dans les pays de l'OCDE était de 211 pour 100.000 habitants, avec des taux nettement plus élevés en Europe centrale et orientale ainsi qu'au Danemark, alors que des pays comme le Mexique, le Brésil et la Finlande enregistrent des taux inférieurs à 180 décès pour 100.000 habitants.
Le cancer du poumon constitue la première cause de décès chez les hommes et représente 23% de tous les décès par cancer, un pourcentage qui dépasse les 30% en Belgique et en Grèce.
Par ailleurs, le rapport fait état d'un développement de maladies chroniques comme le diabète, avec 85 millions de personnes souffrant de cette pathologie, soit près de 7% des personnes de 20 à 79 ans vivant dans les pays de l'OCDE.