Consulter Internet plutôt qu'un médecin, un pari risqué
En cas de symptômes inquiétants, 20% des Britanniques préfèrent consulter Internet plutôt qu'un médecin généraliste, selon un sondage réalisé outre-manche pour le National Health Service (NHS).
Une douleur inhabituelle, un trouble physiologique inédit, une très forte fièvre... Face à ce type de symptômes inquiétants, seuls trois Britanniques sur cinq (63% des hommes et 57% des femmes) auraient le réflexe de consulter rapidement un médecin généraliste.
Les deux cinquièmes qui restent justifient leur décision de diverses façons, cumulant parfois les explications : confiance dans le fait que la situation se rétablira d'elle-même (argument avancé par 61% d’hommes et 51% des femmes), peur d'embêter son généraliste (46% des hommes, 36% des femmes). Un peu plus d'un quart a recours à l'automédication (29% des hommes, 25% des femmes).
La moitié de ceux qui rechignent à prendre l'avis d'un médecin (59% des femmes et 43% des hommes) se tourne cependant vers autre type de consultation : celle des sites recommandés par leur moteur de recherche après description de leurs symptômes en quelques mots-clefs.
Or, comme le rappelle le commanditaire du sondage - un organisme de certification de l'information dépendant de la NHS - élaborer un diagnostic en prenant conseil auprès d'internautes ou décider de son traitement en suivant "l'avis" de sites à vocation commerciale est rarement une bonne idée…
Qu'elles aient laissé faire la nature ou qu'elles se soient tournées vers le savoir aléatoire d'Internet, les personnes qui auront fait le choix d'attendre n'observeront dans deux tiers des cas aucune amélioration de leur état… celui-ci s'aggravant même dans un grand nombre de situations. Une personne sur cinq est ainsi contrainte de suivre un traitement plus fort et contraignant que celui qui aurait été prescrit si elle avait été plus réactive.
Le National Health Service invite les britanniques à se référer préférentiellement aux sites médicaux bénéficiant de la certification Information Standard.
Sur Internet, certains sites d'information médicale (parmi lesquels allodocteurs.fr) font également valoir leur respect de la charte HON (Health On the Net Foundation), élaborée en concertation avec la Haute Autorité de Santé française (HAS).