Soins funéraires : quand la maladie les interdit
Quand on est malade, on subit le regard et la peur des autres. Mais pour certains, cela ne s’arrête pas là. La discrimination des personnes séropositives continue même après la mort. C’est la conséquence d’un arrêté de 1998 qui interdit aux personnes décédées porteuses du VIH de bénéficier des soins funéraires dits de conservation.
Les associations de lutte contre le sida (parmi lesquelles Act Up-Paris, Elus locaux contre le sida ou Sidaction), s’opposent au maintien de cet article, non seulement pour épargner aux familles des défunts une nouvelle épreuve, mais aussi pour protéger les thanatopracteurs des risques de contamination.
Pour ces associations, "scientifiques, associations et professionnels du funéraire sont unanimes : l'interdiction des soins pour les séropos est une absurdité scientifique, une discrimination et une violence pour les mort(e)s et leur entourage, un encouragement à prendre des risques pour les thanatopracteurs", estiment-elles.