Cabines de bronzage : attention danger !
La répression des fraudes alerte : 63% des centres de bronzage sont non conformes aux normes en vigueur.
Envie d’entretenir votre bronzage d’été en ces derniers jours d’automne ? Réfléchissez-y à deux fois avant de vous rendre dans un centre de bronzage. En effet, une nouvelle enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) indique que la grande majorité des centres de bronzage ne respectent pas "les nouvelles mesures relatives aux pratiques commerciales introduites en 2016, mais également certaines mesures datant pourtant de 2013". Au cours de l’année 2016, 982 établissements ont été passés au crible. Résultat : "358 avertissements, 242 injonctions, 31 procès-verbaux administratifs et 25 procès-verbaux pénaux".
A lire aussi : "Cabines de bronzage : des chercheurs américains veulent des images choc"
Et pour cause : la majorité des centres esthétiques visités par la répression des fraudes ne respectaient ni les normes de sécurité relatives aux appareils de bronzage, ni leurs conditions d’utilisation. Plus inquiétant encore, alors qu’un contrôle technique des appareils à UV doit être effectué tous les deux ans, certains d’entre eux n’avaient pas été inspectés depuis sept ans. La DGCCRF a de plus constaté, pour beaucoup d’appareils, "l’absence d’attestations officielles à la suite de contrôles techniques" et "l’absence de numéro de série".
Les enseignes réticentes à respecter les interdictions en vigueur
L’enquête révèle par ailleurs que le personnel de ces centres esthétiques est bien souvent non qualifié, et que les règles d’information sur les prix ne sont pas respectées, "avec un taux d'anomalie variant de 30 % à 80 % selon les régions". Tout comme l’interdiction des offres promotionnelles, en vigueur depuis janvier 2016. En effet, de nombreux établissements continuent de proposer des séances d’UV à un euro, l’utilisation des cabines à volonté, ou des prix dégressifs. La répression des fraudes précise que "les enseignes appartenant à une franchise ou à un réseau, ainsi que les adhérents à un syndicat professionnel, sont informés de l’interdiction, mais réticents à l’appliquer", tandis que "les exploitants indépendants, notamment les instituts de beauté, n’en avaient pas connaissance".
Seuls points positifs relevés par la répression des fraudes : le respect de l’interdiction d’accès aux mineurs, la mise à disposition de lunettes de protection conformes au marquage CE, et l’absence de message indiquant que les UV artificiels auraient un effet bénéfique pour la santé. En conséquence, la DGCCRF prévient que "des vérifications dans ce secteur vont se poursuivre".