Animaux de laboratoire cherchent familles d'accueil
A l'occasion de la 42e Journée mondiale des animaux de laboratoire qui se tiendra ce samedi 24 avril, une association lance un appel à l'adoption de 350 animaux de laboratoire. Il s'agit d'animaux de compagnie, de ferme et de faune sauvage.
Et si vous adoptiez un chien sorti d’un labo ? Le Groupement de réflexion et d'action pour l'animal (Graal), qui organise la réhabilitation d’animaux de laboratoire en France, a annoncé dans un communiqué que 350 animaux allaient bientôt sortir des unités de recherche pour leur éviter l'euthanasie.
"Tous les animaux sont en bonne santé. Ce sont les laboratoires qui nous contactent pour les placer. Les chiens sont âgés de trois mois à plus de 10 ans et ont vécu dans des cages. Il y a des jeunes primates et d'autres âgés de plus de 20 ans", confie le 22 avril à l'AFP Marie-Françoise Lheureux, la présidente fondatrice du Graal.
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Des animaux compliqués à adopter
"On nous confie de plus en plus d'animaux de ferme et c'est compliqué de placer des animaux qui ne rentreront pas dans le circuit de la viande, comme des vaches à fistule ou hublot (une ouverture placée sur le flanc de l'animal pour étudier son fonctionnement gastrique)", raconte Mme Lheureux.
"Ce sont parfois les Directions départementales de la protection des populations (DDPP) qui nous contactent pour trouver des solutions dans des fermes refuges de qualité, ce qui nécessite des frais importants", ajoute-t-elle, déplorant que "jusqu'à présent aucun financement public ou privé ne prenne en charge la retraite de ces animaux".
L'association vit exclusivement de dons et le coût de ces retraites est à leur charge.
4600 animaux retraités
Le Graal confie ces animaux à un réseau actif de structures d’accueil. Pour les animaux de compagnie : chiens, chats, chevaux, rongeurs et poissons. "Cette retraite, c’est la promesse d’une nouvelle vie dans un foyer", affirme Mme Lheureux.
Quant aux animaux de ferme et aux primates, ils pourront être accueillis dans des lieux spécialisés en France et en Europe, comme le zoo-refuge de la Tanière, dirigé par Patrick et Francine Violas qui, depuis 2019, héberge plus de 20 primates réhabilités par le Graal.
Depuis la première mise en retraite d'une chienne du centre thérapie génique de l'école vétérinaire de Nantes, en décembre 2004, le Graal a réhabilité plus de 4.600 animaux.