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Lille : pas d’eau du robinet pour les bébés de moins de six mois

Des taux élevés de perchlorates dans l’eau du robinet poussent la métropole lilloise à restreindre sa consommation pour les nourrissons. La sécheresse oblige en effet à puiser dans des sources contaminées par ces substances.

La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le

Ne plus mettre d’eau du robinet dans les biberons des nourrissons de moins de six mois. C’est le geste que la métropole lilloise appelle à faire à compter de ce mardi 17 septembre et ce pour une période indéterminée. En cause : la présence possible de perchlorates dans l’eau.

Principe de précaution

En effet, un arrêté préfectoral de 2012 "recommande, pour les nourrissons de moins de six mois, une restriction de l’utilisation d’eau potable à des fins alimentaires, dès qu’elle présente une teneur en perchlorates supérieure à 4 microgrammes par litre", rappelle la Métropole européenne de Lille (MEL) dans un communiqué publié le 13 septembre dernier.

Un seuil qui risque d'être dépassé et qui entraîne donc cette "recommandation" en vertu du "principe de précaution" mais "il n'y a pas lieu de s'inquiéter plus que de mesure", ajoute la métropole, précisant que l'eau "reste potable" et qu'il "est possible, sans aucun risque, de se laver les dents, prendre une douche" ou encore "faire la vaisselle".

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Un héritage de la Première guerre mondiale

Mais d’où viennent ces substances chimiques ? Identifiés dès 2011 dans l'eau du robinet de plusieurs régions, les perchlorates sont des substances utilisées dans de nombreuses applications industrielles, notamment dans le domaine militaire. Ils peuvent notamment se retrouver dans l’environnement dans des zones ayant fait l’objet de combats pendant la Première guerre mondiale, les substances issues d'anciennes munitions s'infiltrant dans les nappes phréatiques.

Trois années de sécheresse consécutives en cause

Jusqu'ici, le seuil de 4 mg/l n'avait jamais été atteint mais "trois années de sécheresse consécutives ont conduit à un abaissement historique du niveau des nappes", contraignant la métropole à "diversifier" ses sources d’approvisionnement.

Ainsi, suite à la sécheresse de cet été, "la MEL a décidé de mobiliser des forages situés au sud de la métropole pour lesquels la présence de traces de perchlorates est identifiée". A partir de mardi, une eau dont la teneur dépasse le seuil "pourrait" donc être distribuée, poursuit la métropole.

Elle "recommande" donc d'éviter cette consommation chez les nourrissons dans 74 des 90 communes de son territoire, pour une durée qui "dépendra de la recharge des nappes phréatiques" et n'est donc pas déterminée à ce stade.

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