Lubrizol : pas d'anomalies dans les analyses médicales des pompiers
Les pompiers mobilisés pendant l’incendie de l’usine Lubrizol à Rouen ne présentent pas de problèmes de santé liés au sinistre. Tous leurs résultats médicaux se seraient normalisés, selon le préfet de Seine-Maritime.
Les pompiers de Lubrizol sont en bonne santé. L'important incendie de l'usine Lubrizol de Rouen, le 26 septembre, n'a pas eu de conséquence sur leur santé, a fait savoir le 27 novembre le préfet de Seine-Maritime. Il s'appuie pour cela sur les derniers résultats médicaux, notamment sur un cas considéré jusqu'à présent comme douteux.
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Des résultats "normalisés"
D'après le protocole mis en place, "à T0 (au moment de l'incendie, ndlr), sur 735 comptes rendus d'examens, nous n'avions pas d'anomalie significative hormis sur huit cas", a rappelé Pierre-André Durand lors d'une conférence de presse. "Pour sept d'entre eux il est apparu qu'il y avait une absence de lien avec le sinistre" poursuit-il. Rien à signaler non plus pour le huitième pompier : "A l'occasion de la restitution de T1 (un mois après l'incendie, ndlr), (pour) celui de T0 sur lequel il y avait une interrogation, ses résultats se sont normalisés", a-t-il enfin expliqué.
Une réouverture partielle possible
Autre question abordée par le préfet, celle de la réouverture partielle de l'usine par Lubrizol avec "deux petites unités de mélange". Un dossier avait été déposé en ce sens en préfecture le 21 novembre.
La Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal) devrait rendre son avis sur cette réouverture le "4 ou 5 décembre". Si cet avis est positif, il transmettra alors le dossier au Conseil départemental de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques (Coderst). Le prochain Coderst se réunit le 10 décembre et sa décision est attendue le jour même.
Plus de stockage massif de produits dangereux
"Je peux ne pas suivre cet avis mais dans la pratique en général le préfet suit cet avis", a indiqué Pierre-André Durand, ajoutant qu'un projet d'ouverture complète, qui n'a pas encore été déposé à ce jour, prendrait "plusieurs semaines, voire plusieurs mois". Lubrizol ne souhaite plus de stockage massif de produits dangereux sur son site mais envisage de fonctionner avec un "stock tampon", c'est-à-dire le stock minimum nécessaire pour fonctionner.
Un peu moins de la moitié des 160 fûts dégradés qui étaient encore sur le site depuis l'incendie ont été évacués et 354 ont été traités au total. Le processus se déroule "dans de bonnes conditions" selon le préfet.