Nuisances aériennes : quand le bruit des avions rend malade !
Tout le monde rêve d'avoir une maison avec jardin. Mais lorsque des avions survolent l'habitation toute la journée, le rêve peut tourner au cauchemar car ces nuisances sonores ne sont pas sans effet sur la santé.
80% du bruit provient des transports routiers, ferroviaires mais aussi aériens ! Et l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle n'est pas prêt de limiter ces nuisances : le projet d'un nouveau terminal est actuellement discuté. Avec 1.300 vols d'avions par jour à Roissy, le trafic aérien devrait doubler d'ici les prochaines années. Un calvaire pour les riverains comme Catherine.
"Ce bruit abîme ma vie"
"Quand le bruit est insupportable, je ne reste pas dans mon jardin. Donc je ne jardine plus, il n'y a plus de repas possibles dehors... Ce bruit est intolérable et il abîme ma vie", se plaint Catherine. Elle a acheté une maison à Roissy en 1995, le trafic aérien était alors encore supportable. Mais trois ans plus tard, les vols de jour et de nuit se sont intensifiés au point de lui laisser très peu de moments de répit.
"Quand c'est toutes les deux minutes, il y a une charge mentale qui fait que vous n'arrivez plus à réfléchir, à vous concentrer, à parler avec les gens (...) Il faut savoir que le bruit est la seule nuisance à laquelle le corps ne s'habitue pas", explique Catherine qui a installé du double vitrage chez elle. Une isolation insuffisante puisqu'elle est obligée d'attendre la fin des vols de nuit pour pouvoir aller dormir.
Les nuisances aériennes affectent la santé des riverains
Passé 1 heure du matin, les nuisances continuent. Les vols de marchandises remplacent les vols de voyageurs. Un trafic qui perturbe le sommeil de Catherine : "A partir de 5 heures du matin, un ballet d'avions recommence au-dessus de ma tête. Vous vous sentez agressée par un bruit permanent, vous le vivez comme quelque chose de violent qui atteint le moral. Si vous n'êtes pas dépressif avant, vous pouvez très bien le devenir après".
Catherine n'est pas dépressive mais à cause des avions, elle souffre de violentes migraines : "On prend du paracétamol. On prend assez facilement des benzodiazépines pour dormir et à la fin, le foie n'en peut plus donc il dit stop. Moi je souffre d'une stéatose du foie car j'ai pris trop de médicaments. J'ai en gros une cirrhose du foie mais qui n'est pas due à l'alcool", confie Catherine.
Ils seraient plus de 1.600 riverains à souffrir comme Catherine. Tous s'opposent au projet d'un nouveau terminal à Roissy. Aujourd'hui, les nuisances aériennes toucheraient plus d'un million de Franciliens.