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Santé mentale : il faut investir de toute urgence, alerte l’OCDE

Le secteur de la santé mentale nécessite un investissement "d’urgence" selon un nouveau rapport de l’OCDE. D’autant que les besoins sont croissants depuis le début de la crise sanitaire qui a aggravé les problèmes psychiques.

La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le
Image d'illustration.  —  Crédits Photo : © Chanintorn.v / Shutterstock

"Les investissements et la qualité des soins" de santé mentale doivent être augmentés "d'urgence". C’est l’alerte que lance l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dans un rapport publié le 8 juin. Un besoin d’autant plus fort depuis la crise du covid qui a entraîné une hausse des problèmes de santé mentale.

Des services "négligés et sous-financés"

Le rapport émet d’abord un constat inquiétant : "les services psychiatriques ont longtemps été négligés et sous-financés, et les besoins de soins non satisfaits restent élevés dans les pays de l'OCDE", notent les auteurs du rapport.

C’est pourquoi aujourd’hui, "les pays doivent fournir un soutien adéquat aux personnes touchées tout en augmentant d'urgence les investissements et la qualité des soins pour réduire les coûts sociaux et économiques élevés associés aux problèmes psychiques", poursuit l’OCDE.

A lire aussi : Faute de moyens, la prise en charge en psychiatrie se dégrade

Une personne sur cinq concernée

Or les besoins sont de taille : on estimait avant la crise sanitaire qu'une personne sur deux avait déjà souffert de troubles psychiques au cours de sa vie, et qu'une sur cinq en était atteinte à tout moment.

Et ces chiffres pourraient désormais être plus élevés, car "la pandémie de covid-19 a entraîné une forte augmentation des problèmes de santé mentale, en particulier chez les jeunes, les chômeurs et les personnes en situation de précarité financière", déplore l'organisation.

Réduire les coûts grâce à la prévention

Selon le rapport, les coûts économiques associés aux troubles mentaux représentent plus de 4,2% du PIB des pays de l'OCDE. Si certains découlent directement des traitements, plus d'un tiers d'entre eux sont liés à des taux d'emploi plus faibles et une perte de productivité. "Or ces coûts peuvent être évités, du moins en partie", assurent les auteurs. Comment ?

Premièrement en améliorant la prévention et la prise en charge. En effet, selon l’OCDE, 67% des personnes souhaitant bénéficier de soins de santé mentale ont déclaré avoir eu des difficultés à les obtenir. "11 pays de l'OCDE (sur 38, ndlr) ne comptent qu'un psychologue ou moins pour 10.000 habitants", remarquent les auteurs du rapport.

Et deuxièmement en permettant un meilleur accès à l'éducation et à l'emploi. Car souffrir d'un trouble psychique rime encore avec niveau d'éducation et d'emploi plus faible.

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