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L'activité physique réduit le risque de développer cinq maladies

Bouger c'est bien, mais bouger plus, c'est mieux. Une vaste étude indique que pratiquer une activité physique soutenue diminue de manière significative le risque de développer cinq pathologies.

La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le

L'exercice physique quotidien est bon pour la santé et, pour peu qu'il soit suffisant, contribue à réduire de 20% le risque de développer cinq maladies : cancers du côlon et du sein, diabète, AVC et maladie cardiaque, selon une nouvelle étude publiée ce mercredi 10 août 2016.

L'analyse, parue dans le Bristish Medical Journal (BMJ), est basée sur 174 études publiées entre 1980 et 2016 portant sur l'activité physique totale et au moins l'une de ces cinq pathologies.

Les chercheurs ont utilisé comme unité de mesure l'équivalent métabolique de l'effort (MET en anglais). Le métabolisme est la conversion en énergie de ce que l'on boit et mange. Un MET d'une heure correspond à l'énergie dépensée au repos qui est nécessaire au fonctionnement du corps, par exemple, en restant assis dans un fauteuil à regarder la télévision pendant 60 minutes.

Une activité soutenue nécessaire

La plupart des gains de santé, avec de fortes réductions de risque de maladie, requièrent au moins une activité soutenue (3.000 à 4.000 MET minutes par semaine), selon les chercheurs. Par rapport à une existence passée sur le canapé, un niveau d'effort physique encore plus élevé (8.000 MET minutes) réduit de plus de 20% le risque de diabète et de cancer du sein. Pour le cancer du côlon, les maladies cardiaques et accidents vasculaires cérébraux, le risque diminue de plus d'un quart.

Une personne peut atteindre cette activité en intégrant différents types d'activité physique dans sa routine quotidienne : monter les escaliers pendant 10 minutes, passer l'aspirateur pendant 15 minutes, jardiner pendant 20 minutes, courir pendant 20 minutes, et marcher ou faire du vélo durant 25 minutes. Il s'agit de niveaux d'activité physique largement plus élevés qu'un des minimums recommandés par l'Organisation mondiale de la santé.

"L'étude du BMJ reste une approximation quantitative, même si la démarche est originale" et les données utilisées sont "très disparates", relève auprès de l'AFP le professeur Philippe Autier (International Prevention Research Institute, Lyon, France) qui souligne dans le BMJ les limites de l'étude.

En particulier, elle ne permet pas de dire si des réductions de risque seraient différentes avec une activité physique intense de courte durée ou une activité plus légère mais plus longue.

Le message à retenir, c'est qu'en augmentant les efforts physiques, les gains de santé peuvent croître rapidement, résume le Pr Autier.

Source : Physical activity and risk of breast cancer, colon cancer, diabetes, ischemic heart disease, and ischemic stroke events: systematic review and dose-response meta-analysis for the Global Burden of Disease Study 2013, Hmwe H Kyu, 9 août 2016, doi: http://dx.doi.org/10.1136/bmj.i3857

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