Bientôt un médecin traitant pour chaque malade chronique ?
Le gouvernement veut stabiliser le nombre de malades chroniques sans médecin traitant. Une tâche qui s'annonce ardue puisque de nombreux médecins généralistes s'apprêtent à partir à la retraite.
De plus en plus de malades chroniques sans médecin traitant. C'est face à ce constat alarmant que le ministre de la Santé François Braun a annoncé mardi 14 mars à Créteil (Val-de-Marne) vouloir stabiliser puis réduire le nombre de patients dans cette situation
700 000 malades chroniques sans médecin traitant
En janvier dernier, déjà, Emmanuel Macron avait promis que chaque patient en affection de longue durée (ALD) sans médecin traitant se verrait proposer une solution avant la fin de l'année.
Ces malades sont environ 700 000, selon les chiffres du ministère de la Santé, du fait notamment d'une désertification médicale
croissante.
Localement, 40% de médecins ont plus de 60 ans
L'ampleur des prochains départs en retraite de généralistes est telle qu'il faut espérer stabiliser ce nombre dans un premier temps, avant de parvenir à le réduire, a indiqué lundi 13 mars François Braun.
"On est dans une course pour au moins stabiliser la
courbe" du nombre de patients en ALD sans médecin traitant, "et
ensuite l'inverser" a déclaré le ministre, en visite à la Caisse primaire
d'assurance maladie du Val-de-Marne, qui est en pointe dans ces efforts en
direction des patients ALD.
Dans le département du Val-de-Marne, "40% des médecins ont plus de 60 ans et vont partir en retraite dans les années qui viennent", a dit François Braun. Ces médecins "ont des patients chroniques" et "il va falloir traiter immédiatement ce nouveau flux" de personnes dépourvues de médecin traitant.
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Plus de patients par médecin ?
Une des solutions envisagées est d'augmenter le nombre de patients par médecin généraliste libéral. C'est notamment ce que propose la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAM), dans le cadre de la nouvelle convention médicale pour les cinq ans à venir.
Elle a d'ailleurs proposé une consultation revalorisée à 30 euros pour les généralistes acceptant des engagements en ce sens, contre 26,50 euros pour
les autres. Mais les négociations avec les syndicats de médecins ont échoué, et
la balle est maintenant entre les mains d'une arbitre, une ancienne
haut-fonctionnaire dont les propositions s'imposeront aux médecins et à la
Cnam.
Au
total en France, environ six millions de personnes n'ont pas de médecin
traitant.