Botulisme : cinq personnes en réanimation après avoir mangé dans un restaurant
À Bordeaux, plusieurs personnes ont été hospitalisées pour des cas probables de botulisme, maladie neurologique rare mais potentiellement mortelle. Cinq d'entre elles sont actuellement en réanimation.
C'est une maladie rare, mais mortelle. À Bordeaux, plusieurs personnes se trouvent actuellement à l'hôpital, dont cinq en réanimation, pour des cas probables de botulisme. Il s'agit d'une maladie neurologique rare, provoquée par des neurotoxines botuliques réparties en 8 types (A à H) qui s'attaquent au système nerveux.
Elles entraînent des problèmes oculaires (vision double), un défaut de déglutition et, dans les formes avancées, une paralysie des muscles, notamment respiratoires, qui peut engendrer un décès.
La plupart des personnes concernées "sont de nationalité étrangère (USA, Canada, Allemagne). Elles ont toutes fréquenté au cours de la semaine dernière le même bar de Bordeaux, le Tchin Tchin Wine bar", indiquent dans un communiqué commun la préfecture de Nouvelle-Aquitaine et l'Agence régionale de santé (ARS). "Les aliments suspectés sont à ce stade des conserves de sardines faites maison par le restaurateur".
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Quatre personnes intubées
"Nous avons cinq patients admis en réanimation, dont quatre intubés, et trois en soins continus", a déclaré à l'AFP Benjamin Clouzeau, médecin réanimateur au CHU Pellegrin, précisant que "tous ces patients ont bénéficié d'un traitement anti-toxinique".
"Leur état peut potentiellement persister pendant plusieurs semaines", au cours desquelles "de multiples complications" peuvent survenir, selon lui. "C'est exceptionnel. En France nous avons entre 20 et 30 cas par an. Là nous en avons eu neuf, puisqu'une personne est repartie à l'étranger dans l'intervalle", a-t-il ajouté.
Contacter les urgences en cas de symptômes
"Le dernier repas contaminant date potentiellement de samedi, donc on peut s'attendre à l'arrivée d'autres malades pendant quelques jours", a-t-il précisé. Le médecin appelle les personnes présentant des signes digestifs (diarrhée, vomissements) ou des troubles de la vision ou de la parole, après avoir fréquenté l'établissement concerné, à contacter les services d'urgence pour bénéficier du traitement anti-toxinique "le plus précocement possible".
La direction départementale de la protection des populations (DDPP) a effectué des prélèvements dans l'établissement et toutes les conserves ont été consignées dans l'attente des résultats des analyses, "dans les trois jours", précisent la préfecture et l'ARS. L'établissement reste ouvert mais avec un service réduit (vin et en-cas).