Bronchiolite : l'épidémie est là, quels sont les bons gestes ?
Le nombre de consultations, passages aux urgences et hospitalisations pour bronchiolite sont en hausse mais restent, pour l'heure, à un niveau faible. Voici nos conseils pour éviter la contamination.
À peine l'automne arrivé, la bronchiolite fait déjà son retour. Selon Santé publique France, la semaine du 11 au 17 septembre a connu "une augmentation de l'activité liée à la bronchiolite en France métropolitaine (...) pour les actes médicaux SOS médecins, pour les passages aux urgences ainsi que pour les hospitalisations après passages aux urgences pour bronchiolite", a-t-elle noté.
Un total de 745 enfants de moins de deux ans (+ 84 % sur une semaine) ont été vus aux urgences pour bronchiolite, et un tiers d'entre eux ont été hospitalisés, principalement des bébés de moins d'un an. Côté SOS Médecins, 181 consultations liées à cette infection virale ont été décomptées (+ 115 % en une semaine).
"Il faut être très prudent"
Ces augmentations sont "comparables à celles observées les deux années antérieures à la même période", a précisé Santé publique France. La directrice générale de l'agence sanitaire, Caroline Semaille, avait rapporté mardi 19 septembre "une petite activité qui reprend" entre fin août et début septembre. "C'est faible mais il faut être très prudent", a-t-elle insisté, évoquant "une situation probablement assez comparable à ce qu'on a observé l'année dernière".
La bronchiolite, principalement causée par le virus respiratoire syncytial (VRS), frappe avant tout les nourrissons et provoque des difficultés respiratoires. Très fréquente, cette infection est généralement sans gravité, mais peut, parfois, se compliquer et déboucher sur des hospitalisations.
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Un nouveau traitement préventif
La saison dernière, l'épidémie avait été d'une ampleur sans précédent depuis plus de dix ans, conduisant des dizaines de milliers de bébés dans des hôpitaux en crise persistante et déjà aux prises avec le Covid et la grippe. Cette année, une nouveauté suscite l'espoir des autorités sanitaires : un traitement préventif anti-VRS développé par le groupe pharmaceutique français Sanofi, Beyfortus (nirvésimab), qui fonctionne sur la base d'un anticorps directement injecté.
Les parents semblent bien accueillir la proposition de donner du Beyfortus à leur nourrisson, selon les premières indications recueillies dans les maternités de l'AP-HP, a indiqué mercredi le directeur des hôpitaux publics parisiens. "Sur les trois ou quatre premiers jours, on est sur des taux d'adhésion qui sont élevés, de 60 à 80 % selon les sites", a-t-il déclaré lors d'un point presse. "C'est une très bonne nouvelle, nous pension que nous serions plutôt à moins de 50% d'adhésion".
Comment éviter une contamination ?
Concernant le Beyfortus, le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a salué une "avancée majeure" pouvant éviter, "par ricochet", de surcharger les hôpitaux. Il a aussi rappelé les "gestes simples" pour éviter la transmission.
Tout comme pour le Covid, pensez à vous laver les mains régulièrement. Aérez également vos pièces, notamment la chambre de votre enfant pendant au moins 15 minutes chaque jour et maintenez la température à 19 °C.
Évitez de fréquenter les transports en commun ainsi que les lieux très peuplés avec votre nourrisson. Pensez aussi à nettoyer régulièrement les jouets, tétines et biberons, d'autant plus s'il y a des échanges entre les enfants. Enfin, évitez tout contact avec une personne enrhumée et portez un masque si vous êtes vous-même enrhumé ou grippé.