Cancer du sein : comment est établi le diagnostic ?
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent et le plus mortel chez les femmes. On vous explique quels signes doivent vous amener à consulter et quels examens sont réalisés pour établir le diagnostic.
Une femme sur huit risque de développer un cancer du sein dans sa vie. Chaque année, 60 000 femmes sont diagnostiquées. S’il s’agit du cancer le plus fréquent chez les femmes, c’est aussi celui qui se soigne le mieux, lorsqu’il est pris en charge à temps.
Quels sont les symptômes ?
Dans certains cas, le cancer du sein peut provoquer les symptômes suivants :
- grosseur au niveau d'un sein, non douloureuse perçue lors de l'autopalpation
- déformation du sein apparue récemment rétraction ou déviation du mamelon
- rougeur, œdème et chaleur d'une zone du sein
- aspect de peau d’orange d'une partie d'un sein
- douleur mammaire localisée
- ganglions palpables au niveau des aisselles
- écoulement mammaire verdâtre ou coloré de sang
Quand consulter ?
Si vous remarquez ces symptômes, consultez un médecin.
Quel que soit votre âge, il est recommandé de faire examiner vos seins une fois par an en réalisant une palpation chez votre médecin traitant, votre gynécologue ou votre sage-femme. Pensez aussi à vous auto-palper régulièrement pour déceler tout signe anormal.
Entre 50 et 74 ans, une mammographie de dépistage gratuite est prévue tous les deux ans.
Quels examens pour le diagnostic ?
Le diagnostic est réalisé en plusieurs étapes.
D’abord, le bilan initial en cas de suspicion de cancer du sein. Il consiste à un examen clinique lors duquel le médecin examine les seins et les aisselles. Au cours d’un entretien, il interroge la patiente sur son passé médical ainsi que ses facteurs de risque.
Ensuite, le médecin a besoin des examens suivants :
- une mammographie des deux seins
- fréquemment, une échographie des deux seins et des ganglions
- parfois, une IRM mammaire
Un prélèvement par biopsie
Si une lésion est suspecte, un prélèvement par biopsie est réalisé. Cet examen permet de déterminer de façon certaine s’il s’agit d’une lésion cancéreuse ou non.
Les tissus sont étudiés pour déterminer la nature et les caractéristiques de l’anomalie :
- le type de cancer
- l'étendue des anomalies (contribuant à définir le stade)
- les caractéristiques des cellules
- la présence de récepteurs hormonaux (œstrogènes et progestérone) sur les cellules cancéreuses
- la présence des récepteurs HER2 impliqués dans la régulation de la prolifération cellulaire
La biopsie sert à adapter la stratégie thérapeutique. Ainsi, on différencie :
- les cancers avec récepteurs hormonaux sensibles à l’hormonothérapie
- les cancers HER2 positifs, pouvant bénéficier d'une thérapie ciblée
- les cancers triple-négatifs représentant 10 % à 20 % des cancers du sein : ils se caractérisent par l’absence de récepteurs hormonaux et de surexpression de HER2. Aucune thérapie ciblée n'est efficace à ce jour sur ces cancers.
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Le bilan complémentaire une fois le diagnostic posé
Le bilan complémentaire comprend plusieurs examens que l’on adapte à chaque cas : bilan d'extension de la tumeur (échographie abdominopelvienne, scanner, scintigraphie osseuse... ), bilan cardiaque et bilan sanguin avant la mise en route du traitement.
Une fois tous les bilans achevés, l'équipe médicale connaît le type exact de cancer et son étendue : taille, diffusion ou non au tissu mammaire, atteinte ou non des ganglions et existence ou non de métastases (le plus souvent au niveau du foie, des os ou des poumons). Elle peut ainsi proposer le traitement le plus adapté à chaque cas.