Chats infectés par la grippe aviaire : faut-il s'inquiéter ?
En Pologne, près d’une trentaine de chats ont déjà été infectés par la grippe aviaire. L’Organisation mondiale de la santé indique toutefois que le risque de transmission à l’humain reste "faible".
Une épidémie de grippe aviaire frappe actuellement les félins polonais. La Pologne est le premier pays à enregistrer un "nombre élevé" de chats infectés par la grippe aviaire sur une zone étendue, a annoncé ce lundi 17 juillet l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Selon un rapport publié par l'OMS, 29 chats ont été testés positifs au virus H5N1 en Pologne depuis quelques semaines. Le mois dernier, les autorités de Varsovie avaient informé l’agence sanitaire internationale de morts inhabituelles de félins à travers le pays.
Ces animaux faisaient partie de 46 chats et un félin caracal en captivité testés pour ce virus. Parmi les animaux infectés, 11 sont morts et 14 ont été euthanasiés. Pour l’instant, l’OMS indique que la source d’exposition des chats au virus "n’est pas connue" et que des "investigations sont en cours".
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Quels sont les symptômes chez les chats ?
Certains chats ont développé des symptômes graves, notamment des difficultés respiratoires, des diarrhées sanglantes et des troubles neurologiques, avec une détérioration rapide.
Les agences sanitaires internationales et polonaises n'ont observé aucune infection chez les humains entrés en contact avec les chats infectés. Le risque de transmission à l’humain est jugé "faible" pour la population.
La contamination des chats au virus de la grippe aviaire est un phénomène "rare" mais "déjà observé", précisait le ministère de l’Agriculture français en janvier, après qu’un chat infecté par le virus ait été euthanasié.
L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) alertait néanmoins que "la contamination d’animaux de compagnie comme le chat pourrait faciliter le passage du virus à l’être humain".
Quels sont les risques pour les humains ?
Les cas de H5N1 chez l'humain sont généralement le résultat d'une exposition directe ou indirecte avec des volailles vivantes ou mortes ou avec un environnement contaminé.
Ces contaminations sont rares, mais quand elles arrivent, elles peuvent provoquer des troubles graves avec une mortalité élevée. Chez l’humain, l’infection se traduit par une toux, de la fièvre, des difficultés respiratoires, voire une pneumonie sévère ou une détresse respiratoire.
Depuis 2020, l'OMS a indiqué avoir eu connaissance de 12 cas d'infection humaine par le H5N1 dans le monde. Quatre se sont révélés graves, les huit autres étant modérés ou asymptomatiques.