Comment atténuer les douleurs d'une cicatrice chéloïde ?

Contrairement aux cicatrices classiques qui ont tendance à s’estomper avec le temps, les cicatrices dites "chéloïdes" s’épaississent, s’élargissent et peuvent même devenir douloureuses. Elles apparaissent sous forme de masses en relief, souvent de couleur rouge, marron ou violacée, et leur texture ferme rappelle une boursouflure. Les cicatrices chéloïdes sont notamment provoquées par un excès de collagène qui crée une fibrose du tissu cutané.

Quels facteurs favorisent les cicatrices chéloïdes ?

Il ne faut pas les confondre avec les cicatrices hypertrophiques. Ces dernières sont également épaisses et en relief, mais elles finissent généralement par disparaître au bout de deux ans. Les chéloïdes, en revanche, persistent, s’élargissent et peuvent continuer de s’aggraver au fil des années. 

Certains facteurs augmentent le risque de développer ce type de cicatrices : les phototypes foncés (peaux noires et mates), les jeunes peaux (qui synthétisent davantage de collagène) et certaines zones corporelles comme le sternum, les épaules ou le bas du visage, connues pour leur cicatrisation difficile.  

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Comment traiter les cicatrices chéloïdes ?

Actuellement, l’approche la plus courante repose sur les injections de corticoïdes directement dans la cicatrice. Cette méthode permet de réduire l’épaisseur, les rougeurs et d’empêcher l’extension de la lésion. En complément, deux techniques préventives ou curatives sont souvent proposées : la pressothérapie et les pansements en gel de silicone. 

La pressothérapie est utilisée grâce à des vêtements compressifs spécialisés, qui exercent une pression constante sur la cicatrice pour limiter son développement. Moins efficaces que la compression, les pansements en gel de silicone doivent être portés en continu pour obtenir des résultats. 

Laser et botox : des méthodes encore en évaluation

Certaines pratiques autrefois utilisées, comme la radiothérapie ou l’excision chirurgicale, sont désormais délaissées ou réalisées avec prudence. La première augmente le risque de carcinomes, tandis que la seconde peut provoquer une récidive sous forme d’une nouvelle chéloïde. Parmi les traitements les plus récents, certains médecins esthétiques utilisent le laser pour atténuer l’épaisseur de la cicatrice, ou l’injection de botox. 

Mais ces méthodes sont encore en cours d’évaluation et n'ont pas encore le même recul que les traitements classiques. Si vous souffrez d'une cicatrice chéloïde depuis plusieurs années, n'hésitez pas à consulter un dermatologue ou un médecin esthétique pour discuter des options de traitement les plus adaptées.