Comment bien utiliser les culottes menstruelles ?
La culotte menstruelle est un sous-vêtement permettant d'absorber le sang des règles. Mais comment fonctionne-t-elle et peut-elle vraiment faire face à tous les flux ? On vous répond.
En coton, en nylon, avec dentelles, en forme de strings, ou en maillot de bain, la culotte menstruelle ou culotte de règles ressemble à une culotte normale. Mais à l’intérieur, plusieurs fines couches de tissus superposées vont absorber le sang pendant toute une journée ou toute une nuit.
Comment fonctionnent les culottes menstruelles ?
Chaque marque possède ses propres secrets de fabrication, mais le principe est toujours le même.
La première couche, en contact avec la peau, est drainante : elle dirige le sang plus en profondeur. Puis une deuxième couche absorbe le flux et enfin une dernière couche imperméable permet d'éviter les fuites.
L'ensemble ne mesure que quelques millimètres d'épaisseur, ce qui permet à la culotte menstruelle d'être très discrète, et évite la sensation d’une serviette menstruelle.
Quand changer sa culotte ?
La première crainte lorsqu'on utilise une culotte menstruelle est le débordement. Contrairement à une serviette ou à un tampon, vous ne voyez pas le sang, le fond de la culotte est noir, il est donc compliqué de savoir où vous en êtes. Pour éviter les fuites, la clef est de choisir une culotte adaptée à votre flux. Toutes les marques proposent plusieurs niveaux d’absorption.
Une culotte pour flux moyen équivaut généralement à deux tampons. Pour flux abondant, elle correspond à quatre tampons ou une serviette et pour flux très abondant, six tampons ou deux serviettes. Certaines marques proposent même des culottes ultra-absorbantes pour les femmes qui souffrent d’endométriose par exemple ou qui sont en post-partum. Ces culottes sont évidemment plus épaisses.
Pour savoir quelle culotte correspond à votre flux, faites un premier essai chez vous le week-end ou un jour de télétravail, cela diminuera votre appréhension de la fuite.
Quels risques pour la santé ?
Ces culottes sont présentées comme une alternative écologique aux serviettes et tampons. La culotte menstruelle est en effet une alternative saine, zéro déchet, confortable et durable à la protection périodique jetable bien connue. Ces culottes sont faites pour être portées jusqu’à 12 heures d’affilée, mais elles n'ont rien à voir avec un tampon ou une cup menstruelle et ne comportent pas les mêmes risques.
"Le risque infectieux en lui-même, concernant les vulvo-vaginites courantes, c’est-à-dire la mycose et la vaginose, sont des déséquilibres de la flore à l’intérieur du vagin. Ça ne concerne donc pas du tout la culotte menstruelle", rassure d'emblée la docteure Odile Bagot, gynécologue-obstétricienne.
Quant au choc toxique staphylococcique, qui "n'est déjà pas très fréquent, avec 55 cas entre 2011 et 2017", il ne concerne "que les tampons et les cups qui seraient gardés trop longtemps", note la spécialiste. "La limite de temps d’utilisation de ces protections est de six heures", rappelle-t-elle.
Quel budget compter ?
Ces culottes n'exposent donc ni au risque de syndrome du choc toxique, ni au risque de mycose. Le pire qui puisse arriver est une petite irritation de la peau si vous êtes très sensible. Pour éviter cela, privilégiez les marques qui portent le label OEKO TEX, garantissant que la culotte ne contient pas de produits toxiques, ni pour le corps ni pour l’environnement.
Inoffensives pour la santé et écologiques, les culottes menstruelles comportent tout de même un problème : leur prix. Comptez entre 20 et 50 euros par culotte et sachez que si vous n'utilisez que cette protection pendant vos règles, il vous en faudra au minimum trois par cycle, idéalement cinq. Leur usage représente donc au départ un investissement, mais il sera vite rentabilisé car ces culottes se gardent des années.
Comment laver ses culottes menstruelles ?
Rincez votre culotte à l’eau froide après chaque utilisation. N'utilisez surtout pas d’eau chaude, qui risquerait de faire coaguler le sang comme pour une tâche classique.
Une fois qu’elle est bien rincée, mettez-la à la machine à laver avec votre linge, en programme classique. Evitez l’adoucissant et les lessives au savon de Marseille, qui laissent un film gras qui peut abîmer les fibres du tissu.
Enfin, faites-la sécher à l’air libre et ne la placez surtout pas au sèche-linge. Sachez que ce sont des matières conçues pour sécher en une nuit maximum.