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Comment vérifier soi-même sa glycémie ?

Plusieurs méthodes permettent de mesurer soi-même son taux de sucre dans le sang afin de surveiller l'évolution de cette glycémie. Un suivi essentiel en cas de diabète.

Alexis Llanos
Rédigé le
Le systèle Flash est autorisé et remboursé à 100 % sous certaines conditions depuis le 1er juin 2017  —  Shutterstock

Surveiller soi-même sa glycémie, c’est possible ! La glycémie désigne le taux de sucre (plus précisément le glucose) contenu dans le sang. Ce taux monte et descend au rythme des repas, selon l’absorption dudit glucose. Ainsi, elle s’élève juste après avoir mangé, puis diminue petit-à-petit.

"La glycémie varie naturellement au cours de la journée autour de 1 g/L, en fonction des repas ou de l’activité physique" rappelle ainsi l’Assurance Maladie. "Elle est d’environ 0,8 g/L avant les repas ou après une activité physique".

Mais lorsque la glycémie reste élevée en permanence, au-dessus du 1g/L, elle est le signe d’un diabète, une maladie qui peut faire courir de graves risques pour la santé si elle n’est pas prise en charge.

Pourquoi surveiller sa glycémie ?

Surveiller sa glycémie est très important en cas de diabète, afin de suivre l'évolution de cette pathologie et vérifier si l'on est en hypoglycémie (inférieure à 0,7 g/L) ou en hyperglycémie (supérieur ou égal à 1,10 g/L). Selon les cas, une adaptation du traitement peut être nécessaire.

Différentes méthodes peuvent être utilisées pour réaliser ce suivi et peuvent s’effectuer n’importe où : chez soi, au travail, en voyage ou même dans un établissement sportif. 

Qui doit s'autosurveiller ?

L'autosurveillance de la glycémie est systématique pour les personnes atteintes de diabète de type I. "C’est un élément clé pour le suivi du traitement par insuline" précise l’Assurance Maladie. Pour les patients atteints d'un diabète de type II, cette autosurveillance peut dans certains cas être proposée par le médecin. Elle est notamment utile en complément du dosage de l’hémoglobine glyquée

En revanche, cette autosurveillance ne concerne pas les personnes en prédiabète. Cette situation, aussi appelée hyperglycémie modérée à jeun, est définie par une glycémie située entre 1,10 et 1,25 à jeun. Cette phase ne provoque aucun symptôme, mais elle peut évoluer en diabète si aucune mesure diététique et d'hygiène de vie n'est mise en place. Pour les individus concernés, il est plutôt conseillé de surveiller régulièrement leur glycémie par une prise de sang en laboratoire.

Bien sûr, si vous n'êtes atteint d'aucune forme de diabète et que vous souhaitez tout de même surveiller votre glycémie, parlez-en à votre médecin. Il pourra, s'il le juge nécessaire, vous remettre une ordonnance pour un dosage sanguin de la glycémie, à effectuer au moyen d'une prise de sang en laboratoire.

À lire aussi : Diabète : pourquoi il faut varier les zones d’injection d’insuline

Le suivi par prélèvement d'une goutte de sang

L’une des méthodes les plus courantes est le prélèvement de gouttes de sang. Cette méthode consiste à se piquer l’extrémité d'un doigt à l’aide d’un autopiqueur, un appareil ressemblant à un stylo injecteur pourvu d'une aiguille à son extrémité. Il permet de récupérer une goutte de sang, qu'il faut ensuite déposer sur une bandelette ou sur l'électrode d'un lecteur de glycémie.

Au bout de quelques secondes, le résultat de la mesure s’affiche sur l’écran de l’appareil. À noter que les instructions peuvent dépendre du modèle. “Lavez et rincez vos mains à l’eau chaude, cela favorise le recueil d’une goutte de sang suffisante” conseille le site de l’Assurance Maladie. Se laver les mains avant la piqûre permet également d’éliminer les substances susceptibles de fausser le résultat.

Pour un meilleur suivi, il est conseillé de conserver une trace du résultat, de l’heure et des conditions dans lesquelles la mesure a été effectuée - après une activité physique, avant ou après un repas, en ayant un rhume... - en les inscrivant par exemple dans un carnet, que vous pourrez montrer à votre médecin. Chez les adultes, un lecteur de glycémie est remboursé tous les quatre ans et un autopiqueur tous les ans.

Le système flash, un capteur à l'arrière du bras

Il existe également un autre dispositif d’autosurveillance glycémique : le système Flash, qui consiste en l’application d’un capteur étanche à l’arrière du bras. Celui-ci mesure “la concentration du glucose dans le liquide interstitiel toutes les minutes”, indique le site de l'Assurance Maladie. En complément, un lecteur fournit le résultat de la mesure, en renseignant également “la tendance d’évolution ainsi que l’historique sur huit heures”. Le capteur peut être porté au maximum pendant 14 jours. Après cette durée, il doit être remplacé par un nouveau capteur.

Depuis le 1er juin 2017, ce système est autorisé et remboursé à 100 % sous certaines conditions : “être âgé d’au moins 4 ans et atteint d’un diabète de type 1 ou 2 ; être traité par insulinothérapie intensifiée (par pompe externe ou par au moins 3 injections quotidiennes) ; réaliser une auto surveillance glycémique au moins 3 fois par jour” ou bien “avoir reçu une éducation thérapeutique ainsi qu’une formation spécifique à l’utilisation du système flash d’auto surveillance de glucose interstitiel” selon la même source. La prescription du système flash est réalisée par un diabétologue ou un pédiatre expérimenté en diabétologie.

Diabète : détecter la glycémie grâce au souffle ?  —  Le Mag de la Santé - France 5

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