Contamination bactérienne : Nestlé détruit deux millions de bouteilles Perrier
L'entreprise évoque une "déviation microbiologique ponctuelle" apparue à la suite "des très fortes pluies", mais assure que "toutes les bouteilles sur le marché peuvent être consommées en toute sécurité".
Des millions de bouteilles d'eau contaminées impropres à la consommation. Nestlé a détruit une partie de sa production d'eau en bouteille Perrier après avoir constaté une dégradation de la qualité de l'eau dans l'un de ses puits du Gard, suspendu jusqu'à nouvel ordre, a annoncé mercredi 24 avril la filiale Nestlé Waters à l'AFP.
"Plusieurs lots de bouteilles", soit l'équivalent de "plusieurs centaines de palettes" habituellement livrées en magasin, ont été détruits "par précaution", a indiqué Nestlé Waters. L'entreprise évoque une "déviation microbiologique ponctuelle" apparue à la suite "des très fortes pluies liées à un événement de type méditerranéen récent dans le Gard", la tempête Monica, qui a frappé le sud-est de la France mi-mars.
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Des références disponibles "en moindre quantité"
Interrogée par l'AFP, la filiale du leader mondial de l'agroalimentaire ne précise pas la nature de la contamination mais assure que "toutes les bouteilles sur le marché peuvent être consommées en toute sécurité". Nestlé Waters n'a pas non plus précisé le volume de bouteilles détruites. "Certaines références" de la marque Perrier seront disponibles "en moindre quantité", a-t-on simplement indiqué de même source.
Le puits dont l'exploitation a été suspendue se trouve à Vergèze, où est historiquement puisée l'eau de la marque Perrier, créée en 1903.
Il fait l'objet d'une "surveillance renforcée (...) à la demande des autorités". Son exploitation "reprendra le moment voulu sous le contrôle des autorités", selon Nestlé.
Des traitements interdits sur certaines eaux
Le minéralier, aussi propriétaire en France des marques Vittel, Contrex et Hépar, est sous pression depuis fin janvier, quand il a admis avoir eu recours à des traitements interdits sur certaines de ses eaux pour maintenir leur qualité.
Il avait assuré début avril à l'AFP avoir "intensifié la surveillance" de ses forages français "sous le contrôle des autorités". Certains puits ont été suspendus dès l'an dernier dans les Vosges.
Le 11 avril, le Sénat a lancé une mission d'information parlementaire qui entend "faire la lumière sur les défaillances de l'État" en matière de contrôle des fabricants d'eaux en bouteille.