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La cinquième vague de Covid contraint les hôpitaux à déprogrammer des opérations

A l’hôpital, la prise en charge des patients touchés par le Covid demande une grande mobilisation des soignants. De nombreux hôpitaux sont contraints de déprogrammer des interventions non-urgentes. Reportage à Creil, dans l'Oise.

Adélie Floch
Rédigé le , mis à jour le

C'est une nouvelle cellule de crise dans cet hôpital de Creil, dans l’Oise, largement touché par la cinquième vague de Covid-19.

Des patients et soignants touchés par le Covid

"Ce qui reste très compliqué à gérer actuellement, ce sont vraiment les lits de soins critiques avec un niveau de saturation des lits de réanimation qui est proche de 100%", explique Eric Guyader, directeur du GHPSO.

Pour faire face à l’afflux de patients mais aussi au manque de soignants, également touchés par le Covid.
La direction n’a pas d’autre choix que de déprogrammer des interventions

"S’il y a des activités qui peuvent être reportées, il faut vraiment le faire. On ne peut pas tenir indéfiniment sans soulager certaines activités", se désole Eric Guyader.

C’est déjà le cas dans le service de chirurgie digestive qui tourne au ralenti depuis plusieurs semaines, ici 80% des interventions ont été reportées.  

"On cherche à dégager du temps médical et paramédical pour réaffecter du personnel que ce soit infirmier du bloc opératoire ou même chirurgien, dans les services prioritaires, que ce soit réanimation ou en unité Covid. Il faut aussi réaffecter le personnel qui peut tomber malade et les remplacer par des collègues", explique le Dr Samy Chaïbi, chirurgien digestif, du groupe hospitalier public du sud de l'Oise.  

Urgences et cancérologie prioritaires

Les patients admis en urgence ou atteints de cancers ne peuvent pas attendre, ce sont donc tous les autres qu’il a fallu contacter.

"On déprogramme les pathologies fonctionnelles, non-urgentes chez les patients peu symptomatiques, les hernies pas douloureuses, les vésicules peu symptomatiques…", précise le Dr Samy Chaïbi.

Cette patiente est atteinte d’obésité. Mi-décembre, elle devait se faire opérer pour réduire la taille de son estomac.  

"Vous avez compris que si on déprogrammait cette intervention, c’est aussi pour le risque d’admission post-opératoire en cas de soucis, actuellement on priorise les lits de réanimation à la prise en charge des patients covid", explique le Dr Samy Chaïbi.

Des services qui tournent au ralenti

Son opération est non-urgente mais néanmoins lourde et elle demande six mois de prise en charge pré-opératoire. 

"J’ai été un peu déçue quand j’ai appris que l’intervention allait être reportée mais je comprends, la situation actuelle ne le permet pas … je patiente", confie Pamela Galita.

Comme elle, nombreux sont ceux qui devront patienter. Dans cet hôpital, le personnel s’attend à ce que le nombre de patients Covid double ces prochains jours.  

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