Covid : faut-il s’inquiéter de la propagation du variant Deltacron ?
Alors que l'Organisation mondiale de la Santé vient de reconnaître officiellement l’existence du variant Deltacron, les autorités sanitaires craignent un rebond de l'épidémie de Covid-19.
Il répond au nom scientifique de AY.4/BA.1 mais il est plus connu sous l'appellation “Deltacron”. Le recombinant des variants Delta et Omicron inquiète les autorités sanitaires. En France, plusieurs cas ont été détectés ces dernières semaines. Mais faut-il avoir peur de ce variant hybride ? On fait le point.
Qu'est-ce que le variant Deltacron ?
“Nous avons connaissance de cette recombinaison. C’est une combinaison entre Delta AY.4 et Omicron BA.1”, a précisé Maria Van Kerkhove, épidémiologiste en chef à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), mercredi 9 mars. L’experte a également reconnu que cette recombinaison était “à prévoir”.
L’autorité Santé publique France explique que ce variant possède un génome “mosaïque” :
“une partie de son génome correspondant au génome de la première souche et une autre partie correspondant au génome de la seconde souche”.
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Un variant à surveiller
Pour l’heure, il est "difficile de prédire quelles seront les caractéristiques d’un tel recombinant par rapport aux deux variants parentaux et d’anticiper son impact en santé publique", reconnaît Santé publique France. “C’est pourquoi les recombinants du SARS-CoV-2 font l’objet d’une surveillance attentive à l’échelle internationale.”
Bien que difficile à détecter, ce genre de variant recombinant n’est “généralement pas préoccupant en termes de santé publique”, rassure l’autorité de santé. Le phénomène n’est d’ailleurs pas rare. Toujours selon Santé publique France, “une étude américaine réalisée sur 1,6 million de génomes du SARS-CoV-2 a identifié 2,7 % de recombinants”.
Maintenir les gestes barrières
Malgré la levée des restrictions sanitaires, l’OMS appelle tout de même à conserver les gestes barrières, et à continuer à se protéger. “Le virus continue d'évoluer et nous continuons à faire face à des obstacles majeurs pour faire parvenir des vaccins, des tests et des traitements à tous les endroits où ils sont nécessaires" a déploré vendredi 11 mars le directeur de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.