Covid : les grandes surfaces autorisées à vendre les autotests
Les autotests pour dépister le Covid-19 étaient jusqu’à présent uniquement en vente dans les pharmacies. Cette autorisation est annoncée à titre temporaire, jusqu’au 31 janvier 2022.
Face à la pénurie d’autotests en pharmacie, le gouvernement ouvre la porte aux grandes surfaces. Un arrêté publié ce mardi 28 décembre au Journal Officiel autorise “à titre exceptionnel et jusqu’au 31 janvier 2022”, la vente d’autotests hors des pharmacies. Une extension qui concernera uniquement la grande distribution, a précisé le ministère de la Santé à l'AFP.
En pleine cinquième vague de Covid-19, et sous la menace du variant Omicron, le gouvernement a considéré que face à une demande de tests "sans précédent depuis le début de la crise sanitaire, il y a lieu de diversifier les circuits d'approvisionnements et de ventes des autotests", selon le texte de l'arrêté.
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En rayon d'ici 10 jours
"C'est bien d'élargir le front et d'augmenter les disponibilités. On voit bien avec le variant Omicron que l'autotest est aujourd'hui un outil indispensable pour les réunions familiales", a commenté Michel-Edouard Leclerc, PDG des magasins E.Leclerc, auprès de l'AFP.
La Fédération du Commerce et de la Distribution (FCD), qui représente une cinquantaine d'enseignes, s'est réjouie d'une "bonne nouvelle qui va permettre aux Français d'avoir plus facilement accès aux autotests, à des prix accessibles".
Les autotests devraient arriver dans les dix prochains jours dans les rayons des grandes surfaces. Certaines enseignes, comme Carrefour, en avaient déjà commandé en mars. Celles qui sont installées dans des pays où les autotests sont déjà autorisés, comme l'Allemagne et la Belgique, disposent aussi de facilités d'approvisionnement.
Gronde des pharmaciens
Ces tests coûtent aujourd'hui entre 4 et 5 euros l'unité en pharmacie, où ils sont vendus depuis avril 2021. Leclerc, Système U et Carrefour n'ont pas annoncé de prix de vente, mais ils affirment qu'ils vendront à prix coûtant.
La grande distribution réclamait depuis avril de pouvoir vendre des autotests. Ces dernières semaines, en pleine cinquième vague de coronavirus, le sujet avait été remis sur la table. Les enseignes estimant que cela pourrait constituer une arme de plus contre la propagation du virus.
De leur côté, les pharmaciens militaient pour garder le monopole sur la vente de ces dispositifs médicaux. Une demande motivée par leur rôle de conseil et la volonté de préserver le marché de la santé des appétits de la grande distribution.