1. Accueil
  2. Bien-être
  3. Sexo
  4. Sexo

Désir, performance... Un sexologue brise les tabous pour la Saint-Valentin

La vie sexuelle peut être source de doutes, voire d’inquiétudes. Le Dr Gilbert Bou Jaoudé, médecin sexologue, nous éclaire sur plusieurs questionnements intimes.

Dr Gilbert Bou Jaoudé
Rédigé le
Toutes vos questions sur la sexualité !  —  Le Mag de la Santé - France 5

La sexualité reste le sujet tabou par excellence. Il peut êtr difficile d'aborder ses doutes intimes avec son ou sa partenaire. Lorsque ces inquiétudes prennent une place trop importante dans la vie du couple, il peut être nécessaire de consulter un spécialiste. Le Docteur Gilbert Bou Jaoudé, médecin sexologue et thérapeute de couple, répond à trois questions fréquemment posées par des patients lors de consultations.

À lire aussi : Les femmes et les hommes ont-ils le même désir sexuel ?

Mon partenaire n’a plus d’orgasme : est-ce moi le problème ?

L’absence d’orgasme ou d’éjaculation peut susciter des doutes, voire un sentiment de culpabilité. Pourtant, la cause est rarement un manque d’attraction ou d’excitation dans le couple. Il est essentiel d’envisager d’autres raisons possibles, notamment médicales : un déficit hormonal, un trouble de l’érection naissant, une inflammation de la prostate ou encore les effets secondaires de certains traitements, comme les antidépresseurs ou les antalgiques. Parfois, une simple fatigue ou la consommation d’alcool peuvent également retarder la jouissance. 

Mais lorsque l’homme se met à trop focaliser sur l’atteinte de l’orgasme, un cercle vicieux s’installe : l’anxiété liée à la performance devient elle-même un frein. Or, l’orgasme ne se commande pas par la simple volonté. Si cette situation persiste, il peut être utile de consulter un urologue ou un sexologue. Un avis médical permet d’identifier une cause physiologique éventuelle et de proposer des solutions adaptées. Surtout, il est important d’éviter que cette difficulté entraîne des doutes inutiles sur la relation et fragilise la complicité du couple.

Frein du pénis trop court : quelles sont les solutions ?

Le frein du pénis est cette fine membrane qui relie le prépuce au gland. Lors d’une érection, il se tend naturellement. Mais s’il est trop court, cela peut entraîner une gêne, une douleur, voire une légère courbure du gland vers le bas. Dans certains cas, une tension excessive peut provoquer une rupture du frein, avec un saignement impressionnant, bien que sans danger immédiat pour la santé. 

Si cela survient, il suffit d’exercer une pression douce sur la plaie jusqu’à ce que le saignement cesse, puis de désinfecter et de surveiller la cicatrisation. Une consultation médicale est nécessaire si le saignement persiste après 15 minutes de compression ou si des signes d’inflammation apparaissent par la suite. 

Pour éviter une rupture ou soulager l’inconfort lié à un frein trop court, plusieurs solutions existent : 

  • Lors des rapports sexuels ou de la masturbation, il est essentiel de ne pas tirer brutalement sur le frein, mais de le laisser se détendre progressivement ;
  • Un exercice d’étirement peut être pratiqué quotidiennement : il consiste à masser le frein avec une huile nourrissante (comme de l’huile d’argan) pour l’assouplir, puis à exercer une légère pression vers le bas avec le pouce, sans aller jusqu’à ce que le geste soit douloureux. La progression est lente mais efficace sur plusieurs semaines ;
  • Si ces méthodes ne suffisent pas, une intervention chirurgicale peut être envisagée. L’urologue pourra proposer une "freinoplastie" (un allongement du frein) ou une "freinectomie" (une ablation du frein), qui permettent d’éliminer la gêne de manière définitive. 

Quelle est la fréquence normale des rapports sexuels ?

Cette question revient souvent et alimente de nombreuses inquiétudes au sein des couples. Statistiquement, la moyenne des rapports sexuels se situe entre 1,2 et 2,4 fois par semaine pour les couples âgés de 20 à 60 ans. Mais ces chiffres n’ont pas grand sens : personne n’a jamais eu "0,2" rapport dans sa semaine ! La seule vraie norme, c’est celle qui vous convient. 

Un couple peut avoir des rapports quotidiens sans être pleinement satisfait, tandis qu’un autre peut espacer ses relations et se sentir totalement épanoui. L’essentiel est de se demander : "Ma vie sexuelle me convient-elle actuellement ?" Si la réponse est oui, alors votre fréquence est la bonne ! Si, en revanche, une frustration apparaît, un dialogue avec son ou sa partenaire peut aider à mieux comprendre ses attentes et besoins. Si des frustrations persistent, consulter un sexologue peut aider à retrouver une vie intime épanouie.

Sexo

Voir plus

Les dernières vidéos

Plus de vidéos

Nos fiches santé

Voir toutes les fiches santé