DMLA : à chaque patient son protocole d'injections
Le traitement de référence dans la DMLA humide sont des injections dans l'oeil. C'est toujours le cas, mais désormais, de plus en plus de professionnels n'attendent plus que la vue de leur patient baisse pour les traiter.
Avec ce nouveau rythme d'injection, plus intense, certains malades ont la chance de retrouver une vue quasi intacte. A 94 ans, Claude retrouve des plaisirs simples du quotidien comme préparer son café.
Elle est atteinte d’une DMLA, une dégénérescence maculaire liée à l’âge. Une maladie de la vision qui, avant d’être traitée, l’handicapait sérieusement.
Déformation des images, diminution de l'acuité
"Il y avait des choses que je ne faisais plus... par exemple ça, je ne pouvais pas le faire ! Ça coulait à l’extérieur, je ne visais pas à l’intérieur donc ça coulait un peu", explique Claude Mirikelam, 94 ans.
Pour Claude, les premiers symptômes de la DMLA sont soudainement apparus il y a une dizaine d’année, alors qu’elle regardait la télévision
"Je regarde Roland Garros et je dis à mes filles "je vois plus la balle", ça fait un drôle d’effet, vous voyez les joueurs et vous ne voyez plus la balle. J’étais tout de suite inquiète en me disant "ça y est je vais devenir aveugle", confie Claude.
10 ans plus tard, Claude voit bien. Sa DMLA a très rapidement été prise en charge. Son ophtalmologiste contrôle régulièrement l’état de sa rétine. Sans surprise Claude présente aujourd’hui de bons résultats
"Aujourd’hui on voit que l’état de la rétine est tout à fait satisfaisant puisqu’il n’y a pas de liquide au niveau de la rétine. Si on regarde un examen qui avait été fait précédemment, on voit ici l’espace noir, on voit que c’est du liquide présent sous la rétine, qui nous témoigne une fuite, et, c’est cette fuite de liquide qui va abîmer la rétine progressivement", explique le Dr Pierre-Raphaël Rothschild, ophtalmologue.
Une nouvelle manière de suivre les patients
Si pour Claude, la DMLA est si bien maîtrisée, c’est grâce à un nouveau protocole de traitement. Auparavant, au vue de ses résultats, la patiente serait rentrée chez elle mais aujourd’hui, elle va tout de même être traitée avec des injections intravitréennes.
"Ca perturbait un petit peu les patients qui me disaient "Je ne comprends pas Docteur, je vais bien et vous m’injectez quand même". C’est pour agir en amont et être proactif plutôt que réactif et permettre ainsi d’avoir un bon contrôle de la maladie", confie le Dr Pierre-Raphaël Rothschild.
L'autre objectif est d'espacer le plus possible les injections en fonction de l’évolution de la DMLA. Pour Claude, le prochain rendez-vous est pris, elle reviendra dans 12 semaines.