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Doliprane, Spasfon... Un additif cancérogène dans vos médicaments ?

Selon le magazine Kali, le dioxyde de titane, classé comme cancérigène probable, est présent dans 800 médicaments parmi les plus prescrits en France. Cette substance est pourtant interdite dans l’alimentation.

Mathis Thomas
Rédigé le , mis à jour le
Médicaments : attention aux risques de l'auto-médication  —  Allodocteurs - Newen Digital

Un additif potentiellement cancérigène lorsqu’il est ingéré, mais présent dans une partie des médicaments en France : le dioxyde de titane, ou E171. C’est le constat de la liste dressée par le magazine de consommation Kali, ce mercredi 22 décembre, dans un dossier consacré aux nanoparticules nocives pour notre santé mais omniprésentes dans notre quotidien.

Un additif interdit dans les aliments

Celui-ci révèle que 800 médicaments parmi les plus prescrits contiennent du dioxyde de titane, un additif interdit depuis janvier 2020 dans les denrées alimentaires en France. Parmi les médicaments pointés du doigt : Doliprane, Efferalgan, Spasfon, Spedifen ou encore Imodium.

Le dioxyde de titane est interdit dans l'alimentation parce qu'il est probablement cancérogène quand il est ingéré, cancérogène certain quand il est inhalé”, précise Christelle Pangrazzi, rédactrice en chef de Kali sur France Info le 22 décembre. 

En mai dernier, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) estimait que le dioxyde de titane n'était plus considéré comme un additif alimentaire sûr. En France, le dioxyde de titane reste toujours autorisé dans les cosmétiques, comme dans les dentifrices, et dans les médicaments, qui ne sont pas concernés par la loi alimentation.

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Blanchir les médicaments

Cette substance servirait pourtant uniquement à “blanchir les médicaments ou à les rendre plus brillants”, selon Christelle Pangrazzi. “Aujourd'hui il y a une réticence des fabricants de médicaments, des laboratoires, à modifier ces compositions en expliquant que les patients préfèrent avoir des médicaments plus blancs”.

D’après des études menées sur des rongeurs, cet additif comporte pourtant un risque cancérogène, notamment pour le cancer du côlon, de toxicité sur les neurones et d’altération de la fonction reproductrice. Et des études sur l'humain sont en cours de réalisation, encadrées par l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses).

Le magazine Kali alerte les autorités publiques sur la présence de nanoparticules dans les médicaments, mais également dans l’alimentation ou les vêtements. “Nous demandons le retrait de certaines d'entre-elles, les plus dangereuses et certaines où les études convergent en expliquant qu'il y a probablement des risques sanitaires”, poursuit Christelle Pangrazzi.
Elle assure par ailleurs qu'une pétition et des demandes concernant les nanoparticules vont être envoyées au ministère de la Santé et au ministère de la Transition écologique.

Nanoparticules dans les aliments et les médicaments  —  Magazine de la Santé

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