Endométriose : faut-il toujours envisager une hystérectomie ?

L'hystérectomie - nom médical pour désigner l'ablation de l'utérus - est-elle une solution pour toutes les femmes souffrant d'endométriose ? "Non", tranche la Docteure Isabella Chanavaz-Lacheray, gynécologue-obstétricienne.

Tout dépend de votre maladie. En effet, "une partie de l'endométriose s'appelle l'adénomyose, qui se développe dans l'utérus. Quand il n'y a que de l'adénomyose et pas d'endométriose, l'hystérectomie est vraiment très intéressante", détaille-t-elle.

L'opération n'est pas toujours la solution

À l'inverse, "quand on a de l'endométriose et de l'adénomyose ou uniquement de l'endométriose, l'opération ne résout pas le problème." En effet, "si on enlève l'utérus, on résout le problème des règles mais pas celui des lésions déjà installées", poursuit la spécialiste.

Parfois, "il faut traiter la maladie et garder l'utérus, surtout, ne pas réagir sous le coup de la souffrance", conseille la Dre Isabella Chanavaz-Lacheray.

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Quelle est la différence entre endométriose et adénomyose ?

Aussi appelée endométriose interne, l'adénomyose apparaît lorsque des cellules de l'endomètre, la muqueuse intérieure de l'utérus, se déplacent jusque dans le muscle de la paroi utérine. Au contraire, dans le cas de l'endométriose, les cellules de la muqueuse se développent strictement en dehors de l'utérus. Il est donc facile de confondre endométriose et adénomyose. Mais les deux maladies ne sont pas forcément associées. Une femme peut avoir de l'endométriose sans adénomyose et inversement.

L'adénomyose est "une pathologie fréquente et bénigne au sens médical du terme, c’est-à-dire qu’elle n’impacte pas le pronostic vital", indique l'association française de lutte contre l'endométriose Endofrance. Elle survient généralement chez les personnes menstruées, vers 35-40 ans, mais peut également apparaître à un plus jeune âge.