Equithérapie : une réeducation au contact des chevaux
Si la connexion entre l'homme et l'animal est source d'apaisement, certains animaux peuvent apporter bien plus. Au centre de rééducation de Kerpape, en Bretagne, l’équithérapie et l’hippothérapie participent au rétablissement des patients. Reportage.
Bugel, Molly et leurs acolytes à 4 pattes auraient bien pu figurer au casting d’un prochain western, mais ces chevaux, au tempérament très calme, font équipe avec les thérapeutes du centre de rééducation de Kerpape pour soigner les patients.
Depuis un accident de la voie publique survenu, il y a plus de 35 ans, Catherine Doguet a gardé des séquelles motrices notamment au niveau de ses mains.
Un complément à la rééducation
Sous l’œil complice de son ergothérapeute, chaque geste est ici un prétexte pour continuer le travail réalisé en salle de rééducation.
"Ce qui est plus fatigant, c’est d’allonger bien les doigts et de faire travailler les épaules, mais quand on voit le résultat et que ça brille, c’est super", confie Catherine Doguet.
De son côté, Fabienne Collen se déplace en fauteuil roulant depuis une grave chute survenue l’été dernier qui a entraîné une compression de sa moelle épinière. Elle est hospitalisée dans le centre de Kerpape depuis 10 mois et retrouve peu à peu l’usage de ses jambes. Son objectif est de remarcher, et pour y arriver elle doit monter une heure par semaine.
"Fabienne a des douleurs au niveau lombaire, le fait d’aller s’étendre en extension sur le dos du cheval plus la chaleur du cheval, la détente et le bien-être que peut procurer le cheval, va diminuer les douleurs", explique Elena Breban, kinésitérapeuthe au centre de rééducation de Kerpape.
Ça me détend le bas du dos, je sens la douleur qui part petit à petit. Je me redresse, je sens que je suis plus droite. La respiration du cheval m’apaise, on ne fait plus qu’un tous les deux, c’est un amour ce cheval", confie Fabienne Collen.
Améliorer la qualité de vie des patients
Les séances d’hippothérapie rapprochent Fabienne de son objectif.
"Je suis arrivée ici, mes jambes ne bougeaient plus du tout, il n’y avait plus rien, ça ne fonctionnait plus, c’était plus connecté. Petit à petit, j’arrive à faire des choses, je suis plus autonome, je n’ai pas dit mon dernier mot", conclut Fabienne.
Plus de 20 patients comme Catherine et Fabienne, profitent chaque semaine des nombreux bienfaits de ces chevaux.