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Lancement d'une étude sur l’impact psychologique du confinement sur les enfants

Avec votre enfant, vous pouvez participer à une étude qui vise à déterminer les conséquences du confinement sur la santé mentale des jeunes âgés de 9 à 16 ans.

Lucile Boutillier
Rédigé le , mis à jour le
Crédits Photo : © Shutterstock / TORWAISTUDIO

« Depuis le début du confinement, on ne s’intéresse pas beaucoup aux enfants », regrette Dalila Rezzoug. Cette pédopsychiatre de l’hôpital Avicenne à Bobigny vient justement de lancer l'étude Confeado le 11 juin pour comprendre l’impact psychologique du confinement sur les enfants.

Selon la pédopsychiatre, les enfants ont même été considérés comme une menace au début de l’épidémie. Il est donc encore plus indispensable de s’intéresser à leur ressenti pendant cette période.

« L’objectif, c’est de s’intéresser à l’état émotionnel et aux ressources des enfants de 9 à 16 ans, à leur résilience pendant le confinement », explique le Dr Rezzoug. « Comment ont-ils vécu cette période particulière et quelles ont été leurs stratégies pour y faire face ? »

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Un questionnaire à remplir en ligne

Les questions cherchent à établir les conditions d’habitat, l’entourage ou encore le rapport à la maladie des enfants interrogés. « On se demande si on a pu les aider pour l'école, s’ils ont eu accès à des outils numériques, quelles activités ils ont pu faire, si quelqu'un a été touché dans leur entourage, s’ils dorment bien, comment ils se sentent, comment ça se passe dans la fratrie… » Pour obtenir ces informations, les chercheurs ont mis au point un questionnaire qui comporte des questions comme « Tu as du mal à t’endormir ? » ou « Tu as de l’appétit ? ».

Dalila Rezzoug veut ainsi dresser un bilan de l’impact psychologique de l’épidémie sur une tranche d’âge peu étudiée pendant le confinement : « On s’intéresse à leur état émotionnel, et aussi à leur représentation de la maladie. Sont-ils effrayés, curieux… »

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Un questionnaire accessible par smartphone

« Une partie des questions s’adresse aux parents, qui nous renseignent sur les conditions de vie, d’habitat, et ensuite on demande aux enfants eux-mêmes de répondre. Il y a même une commande vocale s’ils ont du mal à lire », déclare le Dr Rezzoug.

Les chercheurs ont tenté de trouver tous les moyens pour rendre le questionnaire accessible à tous : « On a testé le questionnaire avec des enfants et ça marche sur un portable … mais il faut un smartphone. On réfléchit à comment rendre ça encore plus accessible. »

Recueillir des données dans tous les milieux est fondamental : « On a essayé de balayer tous les cas de figure, on a des canaux de diffusion larges qui permettent d’atteindre une population la plus vaste possible. Il faut qu’on arrive à atteindre un public très large, on travaille avec des associations, comme la protection de l’enfance par exemple. »

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À quoi serviront ces données ?

Selon la pédopsychiatre, l’étude permettra de comprendre les éléments qui favorisent la tristesse, et ainsi trouver les bonnes actions à entreprendre. « Ça permet de redonner la parole aux enfants, qui je trouve ont été peu entendus pendant cette crise », déplore Dalila Rezzoug.

« C’est très important qu’on puisse parler d’eux et avoir des données, pour avoir des actions de prise en charge, d’accompagnement … Si on fait face à une nouvelle crise, on pourra être plus pertinents parce qu’on sera mieux documentés », espère-t-elle.

Le questionnaire, qui avait reçu 250 participations environ le 12 juin, restera en ligne pendant deux mois. Vous pouvez y participer sur le site psychotrauma.fr. Le recueil des données devrait s’arrêter vers fin juillet-début août.

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