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Des substances à risque "à l'état de traces" retrouvées dans des couches pour bébés

Selon une enquête publiée ce 24 janvier par 60 Millions de Consommateurs, sur douze marques de couches pour bébé, des résidus de substances "à risque" ont été retrouvés dans dix d’entre elles. Aux concentrations détectées, aucun risque toxique n'est aujourd'hui identifié. Mais le magazine plaide pour plus de transparence, notamment dans la composition des couches.

La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le
(crédits : Fotolia / ysuel)

"La majorité des couches que nous avons étudiées incorporent une ou plusieurs molécules à la toxicité suspectée ou avérée [1]", alerte 60 millions de consommateurs, avant de concéder que ces substances sont présentes "dans tous les cas, à l’état de résidu", et "en dessous des seuils" réglementaires. Il est important de souligner que les techniques actuelles de détection permettent d’identifier la présence de substances à des concentrations extrêmement faibles.

60 Millions de Consommateurs juge cependant que "parce que [les nourrissons] sont particulièrement sensibles aux substances toxiques, a fortiori au niveau du siège, le principe de précaution doit prévaloir. Tout résidu soupçonné à risque toxique doit être écarté des couches pour bébé."

Le magazine de l’Institut national de la consommation (INC) observe par ailleurs que "la réglementation n’oblige pas les fabricants à fournir la composition de leurs produits", un manque de transparence qui peut, légitimement, préoccuper les parents. Les auteurs de l'enquête notent enfin que, contrairement à ce qui est imposé pour les cosmétiques, il n’existe pas de "dispositif officiel [2] de veille qui [permette] de faire remonter les effets indésirables" éventuels.

Éliminer l'inquiétude en atteignant le "zéro résidu détectable"

L’objectif "zéro résidu détectable" n’est pas utopique, comme le démontrent les résultats obtenus par les couches "Mots d’enfants" (Marque Repère E. Leclerc… ) et "Love & Green écologique". Dès lors que cet objectif est "atteignable", notamment dans le cas de l’une des marques les moins cherès du panel, l’INC s’étonne que celui-ci ne soit pas fixé par toutes les marques, et notamment celles dont le marketing repose sur des appels à l’écologie et à la nature ("Mots d’enfants écologiques", "Naty by Nature Babycare", "Carrefour Baby eco planet"…).

Aujourd’hui, les préoccupations relatives aux produits pour bébé concernent moins les couches que les lotions et lingettes utilisées pour les soins quotidiens. En 2015, l'ONG Women in Europe for a Common Future (WECF) déplorait notamment que ces shampooings, lotions, laits nettoyants et autres cosmétiques utilisés au quotidien comportaient encore trop de substances chimiques "potentiellement dangereuses ou allergènes".

la rédaction d'Allodocteurs.fr


[1] La liste des substances qui ont été recherchées est la suivante : pesticides dont glyphosate, dioxines et furanes, composés organiques volatils, allergènes, hydrocarbures aromatiques polycycliques, composés organo-stanneux, solvants, EOX/AOX, métaux lourds, phénols.

[2] En 2009, deux travaux de recherches conduits au sein de la même firme Procter & Gamble affirmaient que la question de "la présence de traces de matériaux non-polymères tels que les colorants était pris en compte sur la base de leur potentiel de contact avec la peau", précisant que la "sûreté des produits était confirmée après leur lancements grâce à une surveillance du marché" (retours clients, etc.). Des évaluations menées en 2014 pour le même industriel affirmaient que "l’évaluation de l’innocuité des matières premières" utilisées dans les couches était "particulièrement strictes et rigoureuses".

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