Les enfants, les autres victimes de la crise sanitaire
Les services de pédopsychiatrie n'arrivent plus à répondre aux demandes de consultations ou d'hospitalisations en très forte augmentation chez les enfants et les adolescents.
Les pédiatres sont formels. Les enfants et les adolescents ont été psychologiquement affectés par la pandémie. Olivier Revol, chef de service de psychopathologie pédiatrique aux Hospices civils de Lyon, rapporte une situation tendue : “Aussi bien à Lyon que dans tous les CHU, puisque nos confrères font le même constat. On a plus de places. Donc les services sont saturés à la fois en consultations et en possibilités d’hospitalisation”.
Les TOC en forte augmentation
Selon la Société française des pédiatres, le nombre d’entrées aux urgences pédiatriques a augmenté de 40% en un an.
Les troubles diffèrent selon les âges. “Chez les enfants de primaire, on a une explosion des troubles obsessionnels et compulsifs (TOC)”, explique le Docteur Revol. Les adolescents eux, souffrent d’un sentiment d’isolement et de privation de leur jeunesse.
Plus d’écrans, moins de sport
Les craintes étaient nombreuses quant à la sédentarité des enfants accrue par les différents confinements. Mais pour ce chef de service, le bilan est moins sombre que prévu. “En aucun cas, la diminution de l’activité physique n’a eu d’impact sur la santé somatique des enfants”, selon Pr Patrick Tounian, chef de service nutrition et gastroentérologie, Hôpital Trousseau (AP-HP).