Des poux à toutes les saisons !
Les poux résistent de plus en plus aux traitements et sévissent tout au long de l'année. Pourtant des solutions existent. Shampoings, lotions, quels produits choisir ? Comment éviter le retour des poux de tête?
Ils mesurent à peine quelques millimètres mais leur simple présence suffit à affoler une classe entière. Les poux sévissent tout au long de l'année et deviennent vite un véritable casse-tête pour les parents. Lorsqu'ils élisent domicile dans les cheveux d'un enfant, il est souvent difficile de s'en débarrasser. Pourtant les armes ne manquent pas. Des dizaines de produits existent sur le marché mais ces petites bêtes savent se défendre…
Pou, larve, lente : le cycle de vie des poux
Le vrai nom du pou de tête est Pediculus humanus capitis. C'est un insecte hématophage, c'est-à-dire qu'il se nourrit exclusivement de sang. D'autres poux évoluent entre la peau, les vêtements et la literie, ce sont les Pediculus corporis (poux de corps). D'autres préfèrent les endroits plus intimes, c'est le cas des Phtirius inguinalis, autrement dit les poux de pubis ou morpions.
Le pou de tête vit entre six et huit semaines. Une fois bien accrochée grâce à ses pinces, chaque femelle pond quatre à dix lentes par jour durant trois à quatre semaines environ. Des lentes ovales, brunes et brillantes sont situées à moins de cinq millimètres du cuir chevelu où la température corporelle est la plus importante. Après sept à dix jours passés solidement fixé sur le cheveu, le pou sort de la lente sous forme de larve.
La lente devient une coquille vide et blanchâtre mais reste fixée au cheveu. En moins de quinze jours, la larve devient adulte et mesure entre deux et quatre millimètres. Ces poux vivants et mobiles sont transparents lorsqu'ils sont à jeun et se colorent en gris une fois qu'ils ont fini leur repas à base de sang. C'est ce qui provoque les démangeaisons et la présence de croûtes. C'est ce qu'on appelle la pédiculose.
Recouvert d'une cuticule imperméable, le pou résiste presque à tout : à l'eau chlorée, aux shampoings classiques, aux variations de température. Si l'air est toxique, il peut même boucher les quatorze orifices qui lui permettent de respirer ! C'est pourquoi il est si difficile de s'en débarrasser.
Comment prévenir l'arrivée des poux
La meilleure arme est la prévention, mais encore faut-il reconnaître le pou lorsqu'il est là. Première chose à savoir : la pédiculose, c'est-à-dire la contamination par les poux, n'a rien à voir avec un manque d'hygiène, et que ces insectes ne transmettent aucune maladie, si ce n'est des problèmes de surinfection liés à des grattages intempestifs.
La meilleure prévention est tout simplement la vigilance : surveillez fréquemment le cuir chevelu de vos enfants, en particulier en cas de poux signalés à l'école. Procédez à l'examen en pleine lumière car ces petits parasites ne sont pas évidents à repérer. En fait, ce que vous verrez le mieux sont les lentes. Les poux ne sont pas plus gros qu'une graine de sésame et se déplacent très vite.
Les lentes sont d'un blanc grisâtre, de forme ovale, on peut les confondre avec des pellicules, mais elles sont fixées fermement au cheveu et vous aurez du mal à les en déloger. Cherchez les méthodiquement, en vous attardant sur leurs zones de prédilection, à savoir les endroits les plus chauds du crâne : près du cuir chevelu, derrière les oreilles, à l'arrière du cou.
Les premiers signes qui doivent vous alerter sont les démangeaisons car les poux, comme les moustiques, pour se délecter de notre sang, y injectent une substance anticoagulante très irritante.
Il faut faire attention, car un seul enfant non traité peut contaminer toute la classe, donc si vous repérez des poux chez le vôtre, n'oubliez pas de prévenir l'école, qui se doit de diffuser l'information.
La prévention est aussi le fait d'apprendre les bons gestes à vos enfants : ne pas s'échanger brosses, bonnets, écharpes, même si tout cela n'est pas simple à l'école, entre les manteaux accrochés côte à côte et les matelas de sieste empilés les uns sur les autres...
En finir avec les poux : les traitements anti-poux
Que faire si les poux sont présents malgré toutes vos précautions ? Il existe tout d'abord des lotions anti-poux qui vont asphyxier les poux, soit à base de dimeticone, soit à base d’autres produits asphyxiants, huile de coco, paraffine, des produits à base d’huiles essentielles et enfin, des shampoing anti-poux.
Méfiez-vous des remèdes de grand-mère comme le pétrole, le vinaigre ou l'alcool, que vous pourrez lire sur internet. Ils peuvent être toxiques, voire dangereux.
Une des solutions les plus efficaces est la lotion à base de diméticone. Il faudra répéter son utilisation autant de fois que nécessaire, tant qu'il y aura des poux. Pour être sûr que les traitements fonctionnes, utilisez un peigne spécial pour retirer les poux.
En cas de poux persistants, consultez votre médecin : il pourra vous prescrire de l'ivermectine, un antiparasitaire à prendre en deux fois. La première dose tuera les poux puis la deuxième dose 10 jours plus tard tuera toutes les éclosions qui auront eu lieu entre temps à partir des lentes entre temps.
Attention aux shampoings anti-poux, souvent moins efficace car très dilués. Pensez également à bien traiter tous les membres de la famille touchés, mais aussi les lits, les draps, les doudous et les vêtements en les lavant à 60 degrés.
Les poux à la loupe
Tous les jours des spécialistes étudient les poux. Leur objectif : comprendre leur fonctionnement et tester de nouveaux produits pour les chasser de nos têtes. Reportage dans un laboratoire de parasitologie.