Qu'est-ce que la pré-éclampsie, la maladie dont Beyoncé a souffert ?
La chanteuse Beyoncé révèle dans une interview avoir eu une deuxième grossesse très difficile. Elle a souffert de pré-éclampsie, une maladie qui peut être gravissime.
Plongée inédite dans l'intimité de la diva de la pop... Beyoncé a accordé au Vogue américain une interview fleuve où elle se confie sur sa dernière grossesse. Pour la chanteuse, rien ne s'est passé comme prévu lors de l'accouchement de ses jumeaux, Rumi et Sir, en juin 2017 : "Ma santé et celle de mes bébés étaient en danger, j'ai dû subir une césarienne en urgence. Nous avons passé plusieurs semaines en service de néonatalogie", explique-t-elle dans les colonnes du magazine américain.
Elévation de la pression artérielle
La chanteuse souffrait de pré-éclampsie, appelée aussi toxémie gravidique. Cette pathologie se caractérise par une élévation de la pression artérielle se produisant au plus tôt au milieu du second trimestre (après vingt semaines d'aménorrhée). Elle s'accompagne d'une élévation de la quantité de protéines présente dans les urines.
Les femmes peuvent alors avoir différents symptômes comme des céphalées violentes, des troubles visuels (hypersensibilité à la lumière, "mouches", taches ou brillance devant les yeux), des acouphènes, des douleurs abdominales, des vomissements ou encore la diminution ou l'arrêt des urines. Des oedèmes massifs peuvent apparaître et s'accompagner d'une prise de poids brutale (plusieurs kilos en quelques jours).
Marina Carrère d'Encausse et Michel Cymes expliquent la pré-éclampsie
5% des grossesses
Dans la plupart des cas, un suivi permet d'éviter les complications graves. Mais dans un cas sur dix, une forme sévère survient. La seule façon de sauver la mère est alors d'extraire le foetus et son placenta, que le foetus soit déjà viable ou non.
Cette maladie concernerait 5% des grossesses. Responsable d’un tiers des naissances de grands prématurés en France, ce syndrome est une cause majeure de retard de croissance intra‐utérin. Il reste la deuxième cause de décès maternels en France (environ vingt décès par an), après les hémorragies de la délivrance.
Les chercheurs n'ont pas encore réussi à déterminer les causes exactes de la pré-éclampsie, mais il semble que le métabolisme de la future maman n'accepte pas bien la présence du placenta et déclenche une réaction.