Grossesse tardive : risquée, mais possible !

Avec l'investissement professionnel, les difficultés pour rencontrer le père de ses enfants... et souvent, l'aide de la médecine, les grossesses que l'on dit tardives ou "grossesses gériatriques" selon le terme médical consacré, sont de plus en plus nombreuses. Le problème est qu'après 35 ans, la fertilité baisse.

Qu'est-ce qu'une grossesse tardive ?

Les ovaires renferment plusieurs groupes de follicules. Ces follicules sont une sorte de petits sacs contenant les futurs ovocytes, également appelés ovules. À chaque cycle, sous l'influence d'hormones libérées par le cerveau, un groupe de follicules se développe. Vers le quatorzième jour du cycle, seul l'un d'entre eux, le plus développé, fait saillie à la surface de l'ovaire et expulse son ovule dans les trompes utérines, c'est l'ovulation. Les autres follicules du groupe régressent au bout de quelques semaines et le cycle reprend.

Mais au fur et à mesure que le temps passe, le stock de follicules se réduit, le nombre d'ovulations diminue, et les cycles s'espacent (on dit que la femme devient moins féconde, moins fertile). Après 35 ans, les ovocytes qui restent dans les ovaires sont de moins bonne qualité. C'est ce qui explique qu'après cet âge, il est souvent plus difficile d'être enceinte, et qu'après 40 ans, il y a plus de risques pour que le bébé présente des troubles du développement.

Grossesse tardive : de plus en plus de femmes

Aujourd'hui, il y a bien sûr des célébrités qui vivent une grossesse autour de 40 ans, mais de plus en plus de femmes en général. Quelles sont les difficultés rencontrées par ces femmes qui tentent une grossesse après 35-40 ans ? Comment vivent-elles leur grossesse ? Comment se préparent-elles à l'accouchement ?

Les grossesses tardives sont statistiquement plus à risques. La probabilité d'hémorragies au cours de l'accouchement est accrue, de même que le risque de fausse couche. En cas de diabète, d'obésité ou d'hypertension, ces risques sont très significativement augmentés.

Après 40 ans, les femmes enceintes sont plus à risque de développer des maladies telles que le diabète gestationnel et l'hypertension artérielle gravidique. Ces maladies peuvent menacer la vie de la future mère et du foetus. C'est pour cette raison que les grossesse tardive sont particulièrement suivies d'un point de vue médical. Elles nécessitent généralement un alitement voire une hospitalisation.

La mortalité maternelle est également plus élevée après 40 ans : cinq plus entre 40 et 45 ans qu’à l’âge de 20 ans, et 15 fois plus élevée au-delà de 45 ans à cause du risque de complications cardiovasculaires et du risque d'hémorragies, rappelle le Vidal.

Amniocentèse : pourquoi cet examen ?

Comme le risque d'anomalie génétique augmente malheureusement avec les décennies, même si l'amniocentèse n'est plus systématiquement pratiquée après 38 ans, elle reste plus souvent proposée aux femmes enceintes qui ont dépassé la quarantaine qu'à leurs cadettes, notamment pour dépister la trisomie 21.

En effet, plus la mère est âgée, plus les anomalies chromosomiques sont fréquentes. À 30 ans, le risque de trisomie 21 est d'une naissance sur 1 000. Mais à 42 ans, il est d'une naissance sur 50.

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