Les sages-femmes autorisées à pratiquer les IVG médicamenteuses
L'article de la loi santé autorisant les sages-femmes à réaliser des IVG médicamenteuses a été approuvé ce lundi par le Sénat. Cette mesure est destinée à faciliter l'accès à l'IVG pour les femmes.
Les sages-femmes pourront désormais pratiquer des interruptions volontaires de grossesse (IVG) médicamenteuses, le Sénat ayant approuvé lundi 28 septembre, après l'Assemblée, l'article du projet de loi santé l'autorisant.
La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a défendu cette mesure comme "une réponse de proximité parmi d'autres pour les femmes qui souhaitent avorter".
"Les sages-femmes sont compétentes en la matière et constituent un véritable maillage territorial permettant un meilleur accès à l'IVG", a renchéri Jean-Claude Ruquier (Parti Radical de Gauche).
"Chaque année 6.000 femmes sont contraintes de se rendre à l'étranger car elles ne parviennent pas à trouver de solutions à proximité dans les délais légaux", a plaidé de son côté Fabienne Keller (Les Républicains, LR). "Permettre aux sages-femmes de pratiquer l'IVG médicamenteuse permettra ainsi d'améliorer l'accès des femmes à ce type d'IVG en France, à proximité de chez elles", a-t-elle ajouté.
A l'Assemblée, les députés Les Républicains avaient déposé des amendements de suppression de cet article, afin que l'IVG reste du ressort des médecins.
L'article prévoit aussi de permettre aux sages-femmes de participer plus largement à la politique vaccinale.
Avec AFP
L'IVG médicamenteuse est pratiquée jusqu'à la cinquième semaine de grossesse, soit au maximum sept semaines après le début des dernières règles.
En établissement de santé, ce délai peut être prolongé jusqu'à sept semaines de grossesse (soit neuf semaines après le début des dernières règles), mais nécessite un protocole médicamenteux spécifique.