PMA : un parcours difficile pour les femmes seules
En France, il est impossible pour les femmes seules d'avoir recours à la procréation médicalement assistée (PMA),réservée aux couples hétérosexuels infertiles. Beaucoup d'entre elles se rendent donc à l'étranger pour bénéficier de cette technique. À quelles difficultés ces femmes sont-elles confrontées ? Quels enjeux pour elles et pour leur futur enfant ?
Alors que la législation française interdit aux femmes seules d'avoir recours à la procréation médicalement assistée (PMA) pour avoir un bébé, certaines d'entre elles n'hésitent pas à se rendre à l'étranger (Belgique, Espagne…) pour en bénéficier.
Pourtant, selon Léa Karpel, psychologue spécialisée en PMA, la monoparentalité volontaire ne nuit pas à l'épanouissement de l'enfant, à condition de lui dire la vérité :
Un parcours coûteux
Assumer un rôle de mère célibataire, beaucoup de femmes s'y sont préparées et réalisent des fécondations in vitro à l'étranger. Des allers-retours incessants entre deux pays qui épuisent psychologiquement ces femmes et qui ne leur permettent pas de bénéficier d'une continuité de soins par un même professionnel. De plus, ces voyages forcés sont vecteurs de stress et de grosses dépenses : billets de train ou d'avion, chambres d'hôtel, frais médicaux…
Un business dénoncé par le Pr René Frydman, le père du premier bébé-éprouvette français. En 2016, il est à l'origine d'un manifeste signé par 200 médecins pour assouplir les lois encadrant la reproduction assistée. Pour lui, la France doit évoluer sur ces questions, il en va de la santé des patientes :
D'ici la fin du printemps 2017, le Comité consultatif national d'éthique devrait rendre son avis sur la question du droit des femmes célibataires à avoir recours à la PMA. Mais même si cet avis est favorable, il n'aura aucune force de loi.