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Guerre en Ukraine : comment améliorer la vaccination des réfugiés ?

Les ministres européens de la Santé ont discuté ce mardi 29 mars de la nécessité d'améliorer la vaccination des réfugiés ukrainiens, alors que 4 millions de personnes ont désormais quitté leur pays pour fuir l’invasion russe.

La rédaction d'Allo Docteurs avec AFP
Rédigé le , mis à jour le
Croix rouge : aide à la gare de Lviv, en Ukraine le 9 mars 2022  —  Shutterstock

Pour les réfugiés, "nous considérons que la couverture vaccinale contre la poliomyélite, la rougeole et le Covid-19 est une priorité", a ainsi déclaré la directrice du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), Andrea Ammon, lors d'une réunion à Bruxelles.   

Moins bonne couverture vaccinale

 "Il y a de grandes lacunes en matière de vaccination chez ceux qui viennent d'Ukraine, pas seulement concernant le vaccin anti-Covid, mais aussi d'autres vaccins", a expliqué le ministre de la santé allemand, Karl Lauterbach. 

Olivier Véran, son homologue français, a ainsi souligné que la couverture vaccinale contre les maladies infectieuses comme la rougeole ou la tuberculose était "bien inférieure" en Ukraine que dans l’UE. "Il y a beaucoup d'inquiétudes vis-à-vis de la vaccination en Ukraine, c'est aussi pour cela que les taux de couverture sont assez faibles", a-t-il relevé.

L'Ukraine, pays dont le système de santé était déjà délabré avant la guerre, fait notamment partie des pays les plus sceptiques à l'égard des vaccins d'une manière générale, selon une publication du journal Nature en 2019.   

Menace "pour les réfugiés eux-mêmes"

Ces "lacunes" (NDLR : c’est à dire la couverture vaccinale incomplète) "doivent être comblées" mais "elles menacent les réfugiés eux-mêmes et non la population" européenne, a précisé Karl Lauterbach. 

Olivier Véran a aussi expliqué qu'il fallait faire preuve de pédagogie en matière de vaccination. "Il est évident que quand les familles de réfugiés arrivent, on ne va pas se précipiter sur elles avec un vaccin à la main pour les protéger", a-t-il dit. 

"En revanche nous ouvrons des droits à la santé immédiatement dans tous les Etats membres dans lesquels arrivent des réfugiés, ce qui permet de mettre en place des check-ups de santé et c'est là (qu'il faut) prendre le temps d'expliquer l'intérêt de le faire et d'accompagner", a poursuivi le ministre français. 

Vacciner enfants et adultes

Le 28 mars, le Haut conseil de santé publique a publié un avis sur les modalités du rattrapage vaccinal des réfugiés Ukrainiens en France. 

Parmi les "mesures à mettre en place en priorité", il est ainsi nécessaire d'"effectuer un rattrapage vaccinal contre le Covid-19 et les principales maladies transmissibles, particulièrement la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite et la rougeole" souligne l’instance. 

Et si "la priorité doit être donnée aux enfants pour l’entrée à l’école" le HCSP recommande "pour tous les âges, de réaliser un rattrapage vaccinal le plus tôt possible après l’entrée sur le territoire et dans un délai optimal de 4 mois après l’arrivée".

Enfin, la commissaire européenne à la Santé Stella Kyriakides a annoncé que quelque 200.000 vaccins contre la diphtérie et le tétanos allaient être envoyés à l'Ukraine grâce à un don du laboratoire Sanofi. 70.000 doses supplémentaires sont destinées aux réfugiés ukrainiens en République tchèque, Slovaquie et Moldavie.

Ukraine : comment faire des dons ?  —  Le Magazine de la Santé - France 5

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