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H4-CBD, H2-CBD... des nouveaux dérivés du cannabis bientôt interdits en France

De nouveaux composés dérivés du cannabis ont été ajoutés à la liste des stupéfiants par l’ANSM et seront interdits à partir du 3 juin en raison de leurs risques pour la santé.

Alexis Llanos avec AFP
Rédigé le , mis à jour le
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Vendus sur internet et dans des boutiques de CBD, de nouveaux produits dérivés du cannabis ont été classé ce vendredi 24 mai comme “stupéfiants” par l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Ils seront donc interdits en France à partir du 3 juin en raison de leurs risques pour la santé.

Les molécules concernées sont les cannabinoïdes hémisynthétiques H4-CBD et H2-CBD, issues de la transformation des substances naturelles de la plante par un processus chimique, et des cannabinoïdes purement synthétiques. Ces molécules se présentent sous la forme d’huile, de résine, d’herbe, de spray, de bonbons ou gummies, de liquides pour cigarettes électroniques.  

40 % des cas nécessitent une hospitalisation

"À partir du 3 juin, leur production, leur vente et leur usage, seront interdits en France", annonce le gendarme du médicament dans un communiqué paru ce vendredi. Cette décision fait "suite à des signalements de consommation qui ont entraîné des effets graves sur la santé des usagers", a indiqué à l'AFP Agnès Laforest-Bruneaux, directrice adjointe de la direction de la surveillance à l'ANSM.

"Depuis le 1er septembre 2023, 90 cas ont été remontés aux centres d'évaluation et d'information sur la pharmacodépendance-addictovigilance (CEIP-A) dont 40 % ont conduit à une entrée aux urgences ou une hospitalisation", selon l'ANSM. 

Des drogues qui miment les effets du THC

Ces substances ont des effets psychoactifs et agissent sur le système nerveux central, sur les aspects de perception, les sensations ou l'état de conscience. Leur consommation peut également entraîner des effets immédiats tels que des vomissements, une perte de connaissance, un coma, des convulsions, une paranoïa, de l’anxiété, une hypertension artérielle ou encore une tachycardie, énumère l’ANSM dans son communiqué.

"Elles présentent des risques pour le consommateur parce qu'elles miment les effets du THC, principal composant psychoactif du cannabis, avec des effets graves et plus intenses que ceux ressentis avec la consommation de cannabis", met en garde l’agence. Celle-ci prévient, en outre, que "ces produits risquent d’entraîner une dépendance" comme pour le cannabis, et que leur composition "peut ne pas correspondre à celle indiquée sur l’emballage du produit vendu".

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Le CBD n’est pas concerné par cette mesure

L'agence maintient "une surveillance attentive de l’émergence de nouveaux cannabinoïdes sur le marché et de leurs effets sur la santé", en lien avec les CEIP-A. Ainsi, elle se tient prête à prendre "si nécessaire, des classements stupéfiants complémentaires", selon Mme Laforest-Bruneaux.

Contrairement au THC, le CBD n'est pas visé par la décision de classement sur la liste des stupéfiants car "il ne présente pas notamment de risque d'abus ou de dépendance", précise l'ANSM. Quant aux produits à base d'hexahydrocannabinol (HHC), une molécule dérivée du cannabis, ils sont déjà interdits depuis bientôt un an en France. 

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