Hausse des cas de méningites en France : ce qu'il faut savoir
Les autorités sanitaires s'inquiètent de l’augmentation du nombre de cas de méningites à méningocoques en France. Deux foyers de contamination ont été identifiés en Auvergne-Rhône-Alpes et à Strasbourg.
Les méningites à méningocoques sont dans le viseur des autorités sanitaires. Et pour cause : depuis octobre 2022, le nombre de cas augmente. Santé Publique France a ainsi recensé 84 cas de méningites à méningocoques en décembre 2022 en France, et la hausse a continué à progresser en début d’année 2023. Cette situation préoccupe les autorités, après deux années de chute des cas liés à la pandémie de Covid-19 et aux restrictions sanitaires.
Quels sont les symptômes ?
L'infection à méningocoques est la forme la plus grave des méningites. Pendant cette épidémie en France, Santé Publique France a dénombré quatre sérogroupes de méningites à méningocoques : B (53 % des cas), Y (23 % des cas), W (19 % des cas) et C (3 % des cas). Les méningites à méningocoques sont des inflammations des méninges causées par des bactéries contenues dans la gorge qui se multiplient et passent dans le sang.
Si dans 80 % des cas, la méningite est d'origine virale et sans danger, les méningites bactériennes représentent 20% des cas et peuvent être mortelles en provoquant une septicémie, c'est-à-dire une infection du sang.
Les bactéries peuvent se
transmettre par voie aérienne ou par la salive. Cette infection concerne particulièrement les nourrissons et les jeunes adultes.
Les symptômes de l'infection sont les suivants :
- des maux de tête violents
- une sensibilité à la lumière
- une raideur de la nuque, des courbatures et de la fatigue
- de la fièvre
- des taches sous-cutanées rouges ou violacées (purpura) au niveau du corps
- des douleurs très importantes au niveau du ventre et des nausées et/ou
vomissements.
Deux foyers de contamination
Santé Publique France a identifié deux foyers de contamination : en région Auvergne Rhône-Alpes et à Strasbourg. En Auvergne Rhône-Alpes, 16 cas de méningites à méningocoques B "ont été rapportés entre septembre 2021 et décembre 2022 (dont un décès)". Le variant n’avait jamais été "observé" auparavant.
Concernant Strasbourg, toujours selon l’agence sanitaire, l’épidémie a eu lieu entre le 1er novembre et le 31 décembre 2022, et a atteint les jeunes fréquentant des boites de nuits ou bar nocturnes à Strasbourg. En tout, six cas de méningites à méningocoques B ont été comptés.
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Se vacciner contre la méningite
Pour limiter le risque de contamination, les autorités sanitaires préconisent de se faire vacciner. Cette recommandation concerne les jeunes adultes et les nourrissons.
Ces derniers doivent avoir recours au vaccin contre les méningites à méningocoques C, B ou au vaccin tétravalent (contre les groupes A, C, Y et W).