Hyperhidrose : comment atténuer la transpiration excessive ?
Grâce à un courant électrique de faible intensité, les machines à ionophorèse sont censées réduire l'intensité de la transpiration excessive. Fonctionnent-elles vraiment ?
Il s'agit d'un trouble encore trop souvent tabou, qui touche pourtant entre 1 et 3 % de la population : l'hyperhidrose, ou transpiration excessive, peut rapidement devenir handicapante au quotidien. De grosses gouttes de sueur peuvent se former sur tout le corps, allant jusqu'à entraîner des difficultés dans la vie intime ou à un embarras tel qu'il est impossible pour la personne qui en souffre de serrer des mains.
Quelles sont les causes de l'hyperhidrose ?
L’hyperhidrose peut avoir de nombreuses origines : prédisposition génétique, prise de certains médicaments ou pathologie mais également bouleversements hormonaux liés à la grossesse ou à la ménopause. Elle peut se manifester sur tout le corps ou uniquement sur des zones précises comme les mains, les pieds ou les aisselles.
Quand l’hyperhidrose est localisée sur les mains ou les pieds, l’un des traitements de référence s’appelle l'ionophorèse. Le principe est simple : il s'agit de deux petits bacs remplis d’eau, dans lesquels on plonge les mains ou les pieds. Au fond, une plaque métallique est reliée à un générateur qui envoie un léger courant électrique. Ce courant, à peine perceptible, va légèrement picoter mais sans provoquer de douleurs.
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Comment fonctionne l'ionophorèse ?
Le courant électrique de l'ionophorèse provoque une micro-inflammation des canaux sudoraux, les glandes qui produisent la sueur et ce rétrécissement temporaire inhibe leur fonctionnement. Selon la Docteure Laurence Netter, dermatologue, cela entraîne effectivement une amélioration de 70 à 80 % de l'hyperhidrose pour les personnes réalisant régulièrement l'ionophorèse. Attention : dès que l’on cesse le traitement, les symptômes peuvent réapparaître. Pour que l'ionophorèse fasse effet, il est donc nécessaire de réaliser un certain nombre de séances à domicile.
En phase dite "d'attaque", l'ionophorèse doit être utilisée tous les deux ou trois jours, pendant 20 minutes. Il est alors possible d'évaluer l'efficacité de l'appareil au fur et à mesure et de trouver son bon rythme, lorsque la transpiration diminue vraiment. La plupart des patients ont ensuite besoin d’une séance d’entretien par semaine. Il existe même des kits pour les aisselles en option ! Un appareil peut être acheté sans ordonnance et coûte entre 300 et 600 euros selon la marque. La manipulation étant plutôt contraignante, il n'est pas nécessaire de la réaliser chez le kinésithérapeute ou le médecin.
Existe-il des contre-indications à l'ionophorèse ?
L'ionophorèse est déconseillée en cas de grossesse, chez les porteurs de pacemaker ou si vous avez une broche métallique dans les mains ou les pieds. Si vous avez une petite blessure, protégez-la avec un corps gras pour que le courant ne passe pas dessus. Si l'ionophorèse ne suffit pas à traiter l'hyperhidrose, d'autres solutions existent comme les injections de toxine botulique. Mais celles-ci sont coûteuses (entre 300 et 400 euros) et à renouveler régulièrement. N'hésitez pas à aborder le sujet avec votre dermatologue ou votre médecin traitant pour trouver la solution adaptée à votre situation.