Immeuble effondré à Marseille : pourquoi la recherche de victimes est si compliquée
Après l’effondrement d'un immeuble à Marseille, les chances de retrouver des survivants est de plus en plus faible. Le bilan provisoire fait état de six victimes et deux personnes sont toujours portées disparues.
Que s'est-il passé au 17 rue Tivoli à Marseille dans la nuit du 8 au 9 avril 2023 ? L’effondrement d'un immeuble de quatre étages fait suite à une explosion
dont la cause n’a pas encore été identifiée. Une fuite de gaz fait
partie des pistes selon les autorités. Un incendie s’est déclaré juste
après l’explosion qui a été maitrisée et une trentaine de bâtiments aux
alentours ont été évacués.
À la question du temps et de la difficulté des opérations, le docteur Patrick Hertgen, médecin urgentiste sapeur-pompier déplore "une énorme quantité de matériaux qui se sont effondrés après l'explosion" et d'autre part une impossibilité de faire usage de la force au vue des risques d'éboulement qui pourraient blesser les éventuels survivants. Il évoque la difficulté de trouver "l'équilibre entre aller vite et ne pas blesser les victimes au-delà de ce qu'elles connaissent déjà".
Pompiers spécialisés, micros, chiens...
En pratique, comment se passe le sauvetage ? Des moyens humains sont tout déployés, notamment, des pompiers spécialisés dans les techniques de sauvetage et de déblaiement.
Mais les humains ne sont pas seuls. "Des chiens, mais aussi des micros qui permettent de détecter des sons très faibles que peuvent émettre les personnes, des caméras thermiques et des caméras à glisser dans les décombres, qui servent à détecter la présence humaine, de localiser et ainsi, secourir les victimes".
À lire aussi : Un bébé né la nuit du séisme sauvé des décombres en Syrie
Tout n'est pas encore perdu
"Si on trouve de quoi boire et de quoi s'hydrater, on peut survivre plusieurs jours sans s'alimenter", affirme l'urgentiste. Les blessures sont une chose "mais la survie, lorsque l'on est isolé, au delà des blessures, relève notamment de l'hydratation", insiste le médecin.
Il faut aller vite tout en préservant les secouristes qui prennent des risques bien que mesurés. 48 heures après l'événement, deux immeubles menacent toujours de s'effondrer.
Les micros dont sont pourvus les équipes de secouristes sont prévus pour détecter sons et vibrations, et le cas échéant, des vibrations et donc les risques de nouvel effondrement.
Avec un bilan de six morts et quatre personnes non identifiées, l'ultime étape pour les services des secours sera de procéder aux techniques d'identification des victimes.