Trop de mensonges, ça fait crac !
Qui savait que le mensonge pouvait provoquer la mort du menteur ? Au pays des scientifiques, le mythomane ne reste pas longtemps impuni. Pinocchio, condamné à voir son nez s'allonger à chaque bobard, aurait succombé au bout de treize mensonges prononcés.
Triste fin pour le pantin légendaire... Une drôle d'étude menée par l'Université de Leicester prouvent qu'à force de calomnies, les cervicales en bois de l'éternel menteur auraient cédées avant leur majorité. Cette hypothèse qui, certes nous laisse imaginer une version plutôt glauque à la fin de Pinocchio, trouve son explication dans un calcul scientifique très simple.
En partant de l'idée que la tête de Pinocchio pèserait 4,18 kg et son nez 6 g, que chaque mensonge ait la longueur et le poids d'un pouce ; treize serait le nombre maximum de "cracs" que le pantin pouvait prononcer avant que son cou ne cède au poids et à la longueur du bois ajouté. 140 mètres, c'est donc la taille maximale du nez de Pinocchio avant que le pantin n'en vienne à se briser lui-même.
Heureusement pour lui, dans l'histoire originelle de Carlo Collodi, le "gentil petit garçon" ne ment que trois fois.
Le pantin italien, né de la plume de Collodi il y a plus de 100 ans, est la preuve qu'un conte de fée moderne et universel peut être une source de découvertes sur le plan médical. "L'anatomie de Pinocchio a d'extraordinaire propriétés" observe Steffen Llewellyn, à l'origine de l'étude. "Pourtant, les gros mensonges sont déconseillés pour la santé et le bien-être de Pinocchio" a conclu le chercheur.
Partant au départ d'une réflexion autour des "principes scientifiques pouvant être appliqués à des scenarios culturels populaires" proposée aux étudiants de l'Université, cette annonce participerait à donner une toute autre renommée à Pinocchio... 140 mètres, c'est le record du plus long nez, et c'est un pantin menteur qui en a la charge.
Le Journal of Interdisciplinary Science Topics, sur lequel les travaux ont été publiés, se demande également si "Winnie l'Ourson aurait une carrence en vitamine B12" ou analyse la "Viabilité de jeter des tortues géantes dans des mines".
Etude de référence : How many lies could Pinocchio tell before it became lethal?, Steffan Llewellyn, The Centre for Interdisciplinary science, University of Leicester, March 2014