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IVG chirurgicale : comment le rôle des sages-femmes va évoluer

Le gouvernement révise le décret autorisant les sages-femmes à pratiquer l’IVG instrumentale ou chirurgicale. Le nouveau texte devrait laisser plus de liberté aux sages-femmes, et réduire ainsi les délais et les difficultés d’accès.

La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le
IVG : les sages-femmes en première ligne !  —  Le Mag de la Santé - France 5

L’Interruption volontaire de grossesse (IVG) a été inscrite ce lundi 4 mars dans la Constitution. Une première mondiale. Mais cette décision historique n’est pas la seule victoire pour l’accès à l’IVG : le gouvernement a également annoncé qu’il allait revoir le décret autorisant les sages-femmes à pratiquer l’IVG instrumentale ou chirurgicale. Publié fin 2023, ce texte était jugé trop restrictif pour permettre l’amélioration de l’accès des femmes à l’IVG. 

Une expérimentation menée depuis un an

Les sages-femmes peuvent pratiquer des IVG médicamenteuses depuis 2016. Depuis un an, une expérimentation a été menée dans 26 établissements pour les former à l’IVG chirurgicale. Celle-ci a été validée en décembre 2023, et un décret d’application a été publié.

“Il y a de moins en moins de praticiens qui acceptent de faire des IVG” déclare Carine Gehin, sage-femme orthogéniste du CH Troyes. “Beaucoup mettent des clauses de conscience. Donc il y a une vraie évidence à faire entrer les sages-femmes dans cette pratique de l’IVG chirurgicale. Plus il y aura de praticiens, plus on va améliorer la qualité des soins.”

À lire aussi : Le nombre d'IVG à son plus haut niveau depuis 30 ans

Des conditions encore trop restrictives

Les conditions d’application définies par le décret sont cependant jugées trop restrictives par les associations et les syndicats de sages-femmes. En effet, le texte précise par exemple que l’IVG chirurgicale ne peut être réalisée par une sage-femme que si trois médecins sont présents dans l’hôpital.

“Si on veut remplir toutes les conditions prévues, ça ne peut se réaliser que dans les grands centres”, déclare Caroline Combot, présidente de l’Organisation syndicale des sages-femmes (ONSSF). “Mais ce ne sont pas les centres qui sont le plus en manque de professionnels de santé”. 

Réduire les délais d'attente

Face à cette opposition, le gouvernement s’est engagé à assouplir ce décret. Une victoire pour les syndicats. “Sur des centres plus petits, il y aura des professionnels de santé supplémentaires pour augmenter l’offre de soins” se réjouit Caroline Combot.

Ce nouveau décret offrira la possibilité de réduire les délais d’attente, y compris dans les déserts médicaux. Cela permettra également “aux femmes d’avoir la liberté de la méthode” poursuit la présidente de l’ONSSF, “et ça, c’est important”

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