Votre pouce coince ? Pensez à l'arthrose !
Nous ne pouvons pas nous passer de nos mains, donc de nos pouces ! Mais il arrive que les frottements de l'articulation développent une arthrose. Conséquences : douleurs, perte de souplesse. Le quotidien devient un enfer. Comment y remédier ? Existe-t-il des moyens de prévention ? Toutes les réponses dans ce dossier.
Anatomie du pouce
Le pouce est le plus court mais aussi le plus robuste des doigts de la main. Et lorsqu'il est atteint d'une pathologie comme l'arthrose, notre main ne peut plus rien attraper.
C'est le seul doigt de la main qui ne possède que deux phalanges alors que les autres en ont trois. La base du pouce correspond à l'articulation du premier métacarpe, un os un peu plus long que les autres et qui fait partie de la paume de la main. Il s'articule avec un tout petit os que l'on appelle le trapèze.
C'est le mouvement de cette articulation qui permet d'ouvrir et de fermer la main comme une pince. Comme pour toutes les articulations, les surfaces osseuses qui sont en contact les unes avec les autres sont protégées par du cartilage, autrement dit un tissu élastique qui sert à amortir les chocs.
L’arthrose
Avec l'âge ou suite à une sollicitation trop importante et répétée de la base du pouce, le cartilage s'use progressivement, on parle alors d'arthrose ou de rizarthrose. À la longue, ce cartilage peut même disparaître et laisser les os en contact direct.
Les frottements provoquent des douleurs et les surfaces osseuses peuvent elles aussi finir par s'user. Dans les cas extrêmes, c'est tout le pouce qui est déformé.
Tout ce processus peut se dérouler sur plusieurs années, car l'arthrose se développe par poussées. Ces dernières peuvent être très douloureuses. Il ne faut alors pas hésiter à consulter rapidement.
La rhizarthrose touche, sans que l'on sache pourquoi, beaucoup plus les femmes que les hommes.
Comment y faire face ?
Pour soigner la rhizarthrose, il existe des solutions qui soulagent et qui préservent l’articulation. L'ergothérapie et la pose d'une attelle vont repositionner correctement le pouce.
Il est également possible de réaliser des injections locales de cortisone, pour enrayer l'inflammation et le raidissement de l'articulation.
Sur la table d'opération
Si les traitements classiques échouent, au bout de six mois, une intervention chirurgicale peut être envisagée. Deux grands types d'interventions sont proposés en fonction de l'âge, de l'état des articulations du pouce et de l'activité professionnelle du patient.
La plus ancienne est la trapézectomie, qui consiste à retirer le trapèze, l'os malade. Pour compenser, le chirurgien utilise un ligament qui va permettre de stabiliser l'articulation de la base du pouce. Il s'agit d'une intervention assez radicale mais efficace. Après une rééducation de trois à six mois, les patients peuvent refaire, sans douleur, les gestes du quotidien.
L'autre technique est la mise en place d'une prothèse pour remplacer l'articulation détruite et douloureuse. L'intervention est réalisée sous anesthésie locale. La rééducation dure quelques semaines, et le patient retrouve toute la mobilité et la précision de son pouce.